Robert Badinter s'insurge contre les violences lors des manifestations information fournie par Le Point 28/01/2020 à 02:11
Robert Badinter a les droits de l'Homme chevillés au corps. Avocat, il a accompagné certains de ses clients jusqu'à l'échafaud. D'horribles souvenirs qui l'ont hantés jusque sous les lambris du ministère de la Justice. C'est donc en toute logique que le Garde des Sceaux sous François Mitterrand a été l'artisan de l'abolition de la peine de mort en France en septembre 1981.Un parcours qui explique l'exaspération de cet homme face aux violences qui émaillent régulièrement les cortèges des Gilets jaunes ou le mouvement de contestation contre la réforme des retraites. Sur le plateau de C à Vous, lundi 27 janvier 2020, Robert Badinter se dit particulièrement choqué par les images de manifestants qui ont défilé avec la tête d'Emmanuel Macron au bout d'une pique.« Derrière le symbole il y a la pulsion »« Rien n'excuse ce degré de violence (...). La représentation d'une tête au bout d'une pique, qui n'est rien d'autre que la continuité de la guillotine, est à mes yeux absolument et totalement condamnable », fulmine Robert Badinter. Et de poursuivre : « On ne peut pas admettre dans la République française, que quelque homme ou femme politique que ce soit, on promène sa tête au bout d'une pique avec ce que cela signifie, ce n'est pas admissible, je le dis du fond du c?ur. Aucune cause ne justifie cela ». Car pour l'ancien Garde des Sceaux, « derrière le symbole il y a la pulsion, et s'il y a la pulsion il y a la haine, et...