Retraites, taxe Zucman : la CGT dénonce les orientations de Sébastien Lecornu et promet de maintenir la pression information fournie par Boursorama avec Media Services 29/09/2025 à 09:32
"Nous maintiendrons la pression jusqu'à la fin des débats parlementaires, en décembre, pour que le budget soit sous la surveillance du monde du travail", a assuré Sophie Binet.
"Pour la rupture, on reviendra !" La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a indiqué dimanche 28 septembre ne pas avoir obtenu de concessions de Sébastien Lecornu sur les lignes rouges de son syndicat. Elle a décrété qu'elle le reverra "uniquement" après la mobilisation du 2 octobre, tout en plaidant pour une stabilité politique.
"Pour la rupture, on reviendra!", a-t-elle réagi dans la Tribune Dimanche au sujet des premières orientations exposées par le nouveau Premier ministre vendredi dans le Parisien.
"Il ferme la porte sur les retraites et sur la taxe Zucman, ne s'engage toujours pas clairement sur les autres lignes rouges", a-t-elle commenté dans la Tribune Dimanche au sujet des premières orientations exposées par le nouveau Premier ministre vendredi dans le Parisien . "Cela confirme la nécessité de la mobilisation du 2 octobre. C'est uniquement après cette journée, et sur la base du rapport de force du 10 et du 18 septembre, que nous irons le rencontrer de nouveau pour exiger des réponses concrètes", a déclaré Sophie Binet.
Les dirigeants syndicaux ont été reçus mercredi par Sébastien Lecornu, à Matignon, mais ont jugé les échanges infructueux et ont décrété une nouvelle journée de mobilisation le 2 octobre, après une première journée de grève le 18 septembre. Sébastien Lecornu a, lui, fait part de son intention de recevoir à nouveau l'intersyndicale dans les prochains jours, lui demandant des contributions sur plusieurs thématiques liées au travail et à la protection sociale.
Un budget "sous la surveillance du monde du travail"
"Nous maintiendrons la pression jusqu'à la fin des débats parlementaires, en décembre, pour que le budget soit sous la surveillance du monde du travail", a assuré Sophie Binet. "Sans rupture réelle de sa part, il rejoindra à son tour le cimetière des Premiers ministres d'Emmanuel Macron" , a-t-elle mis en garde.
Interrogée dimanche lors de l'émission "Questions politiques" sur France inter , franceinfo et Le Monde , la responsable syndicale a toutefois nuancé ses propos affirmant ne pas souhaiter le départ du Premier ministre. "Nous ne souhaitons pas la chute de ce gouvernement. C'est d'ailleurs pour ça qu'on fait tout ça maintenant, pour le forcer à revoir sa copie" afin qu'il "réponde aux exigences sociales des travailleurs et des travailleuses".
Elle a rappelé que cinq gouvernements étaient tombés depuis deux ans "à cause de cette politique de passage en force d'Emmanuel Macron , notamment sur la réforme des retraites".
"À chaque fois, c'est tout changer pour ne rien changer. On en a ras le bol de cette nuit sans fin du macronisme avec ce disque rayé", a-t-elle encore dit.
"Notre objectif n'est pas de faire tomber Macron. Nous n'avons rien contre lui" , a-t-elle affirmé. "On a d'ailleurs besoin d'un président qui préside au niveau international au vu de la crise géopolitique", a-t-elle ajouté saluant comme "très importante" la reconnaissance de la Palestine par la France.