Réforme des retraites : "Pas de retour à la normale" sans retrait", prévient Sophie Binet information fournie par Boursorama avec Media Services 27/04/2023 à 11:43
"La seule stratégie du gouvernement, c'est de jouer le pourrissement, ce qui est extrêmement grave", a dénoncé la patronne de la CGT.
La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet a prévenu jeudi 27 avril que son syndicat refuserait de dialoguer avec le gouvernement et de revenir à des relations "normale" s'il la réforme des retraites n'était pas retirée.
"S'il n'y a pas de retrait de cette réforme des retraites, il y a un contexte de défiance très fort vis-à-vis de l'exécutif (...) et la page sera compliquée à tourner", a indiqué Sophie Binet sur RTL en réponse à la Première ministre Elisabeth Borne qui, la veille, a affirmé avoir lancé une "main tendue à toutes les bonnes volontés" lors de la présentation de sa feuille de route.
"Il n'y aura pas de retour à la normale si la réforme n'est pas retirée" , a insisté Sophie Binet.
Pour la numéro un de la CGT, "le gouvernement n'a toujours rien compris de ce qui se passait dans le pays". "La seule stratégie du gouvernement, c'est de jouer le pourrissement, ce qui est extrêmement grave", a-t-elle jugé. S'il s'agit d'"une main tendue pour venir discuter de la mise sous conditionnalité du RSA et de la stigmatisation des personnes qui sont privées d'emploi, pour nous, c'est non", a affirmé Mme Binet.
"Sujets clivants"
"Si c'est pour venir parler emploi des seniors alors qu'on a une réforme qui s'applique de façon extrêmement violente au 1er septembre et qui va reporter l'âge de départ pour des milliers de personnes sans qu'il y ait aucune mesure pour les seniors, ce n'est pas non plus ce sur quoi on est demandeurs", a-t-elle poursuivi.
"Si c'est pour parler augmentation des salaires immédiate , c'est une proposition qu'on examinera. Mais pour l'instant, c'est pas du tout les propositions de la Première ministre, qui nous demande de parler de sujets clivants", a-t-elle encore dit.
"Nous n'irons pas à l'Élysée pour parler de mesures régressives" , a insisté Sophie Binet, en référence à l'invitation du président Macron à l'intention des syndicats.
La secrétaire générale de la CGT a par ailleurs appelé les Français à "venir en nombre le 1er mai" pour manifester, promettant une mobilisation "inédite et exceptionnelle", qui sera "familiale", "populaire" et "festive".