Reconnaissance faciale: une base de données unique pour les polices européennes information fournie par Le Point 25/02/2020 à 03:46
Le sujet de la reconnaissance faciale est hautement sensible, comme l'a montré la polémique sur l'application Clearview au mois de janvier. On apprenait alors que la police américaine utilisait un outil collectant des images mises en ligne sur Facebook ou encore YouTube. Selon le magazine The Intercept, dix polices nationales européennes militent pour la mise en place d'une base de données commune dans le domaine de la reconnaissance faciale. Si l'Autriche mène ce projet, on ignore quels sont les autres pays concernés. Signe que le projet avance déjà très concrètement, un rapport aurait circulé en novembre 2019 auprès de certains élus et officiels à l'Union européenne. A l'heure actuelle, la police peut déjà, dans certains cas, accéder à des bases de données permettant de comparer ADN, plaques d'immatriculation ou empreintes digitales. Une collaboration rendue possible par le traité de Prüm, signé en 2005 par plusieurs pays européens. La prochaine étape pourrait donc être la reconnaissance faciale. Le rapport de l'Autriche défend ainsi le fait qu'une telle de base de données serait un outil biométrique "très approprié" pour identifier des suspects inconnus dans un pays mais pas dans un autre. Une étude aurait été confiée au cabinet de conseil Deloitte pour étudier comment la législation actuelle pourrait être modifiée. La Commission européenne a aussi missionné un consortium d'agences publiques dirigé par l'Institut estonien...