Réactions des analystes aux droits de douane américains (actualisé) information fournie par Reuters 03/04/2025 à 12:00
(Actualisé avec Tikehau Capital, LFDE, IG France, Aberdeen Investment, Natixis CIB, Deutsche bank, Mirabaud, Carmignac)
Le président américain Donald Trump a dévoilé mercredi de nouveaux droits de douane dits "réciproques" d'au moins 10% sur toutes les importations aux Etats-Unis, au risque de provoquer une hausse des prix et d'engager une guerre commerciale mondiale.
"C'est notre déclaration d'indépendance", a-t-il déclaré depuis la Maison blanche. "Nous établirons un droit de douane de base minimum de 10%."
Les droits de douane pour la Chine seraient fixés à 34%, tandis que l'Union européenne et le Japon seraient soumis à des taux de 20% et 24%, respectivement.
Le Canada et le Mexique, deux des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis, font déjà face à des droits de douane de 25% sur la plupart de leurs produits. Ce taux n'a pas été relevé mercredi.
Voici les principales réactions d'analystes financiers à cette annonce à travers le monde :
GEORGE SARAVELOS, RESPONSABLE MONDIAL DE LA RECHERCHE SUR LES DEVISES À LA DEUTSCHE BANK
"Le principal déterminant des mouvements du marché au cours des prochaines semaines sera l'orientation relative de la politique budgétaire aux États-Unis, en Europe et en Chine, et non les droits de douane eux-mêmes. L'accent mis par le secrétaire au Trésor, (Scott) Bessent, sur un budget plus contraint nous semble peu favorable aux actifs américains et au dollar. Par ailleurs, des rapports indiquent déjà que la Commission européenne prépare des mesures de soutien économique".
"La Chine devrait être au centre de l'attention au cours des prochains jours. (...) La question est simple : dans quelle mesure Pékin sera-t-il disposé à attendre les négociations commerciales et/ou à absorber ce choc négatif des termes de l'échange par le biais d'une nouvelle stimulation de la demande intérieure ?"
"Ou bien la Chine tentera-t-elle d''exporter' ce choc vers le reste du monde par le biais d'une dévaluation du yuan afin de gagner en compétitivité et de réorienter l'offre de produits chinois vers le reste du monde ?"
RAPHAËL THUIN, DIRECTEUR DES STRATÉGIES DE MARCHÉS DE CAPITAUX CHEZ TIKEHAU CAPITAL
"De manière plus structurelle, les économies pourraient devoir s’adapter à un environnement où les droits de douane élevés deviennent une composante plus durable du paysage commercial international. Ce cadre pourrait peser sur l’activité et les marges des entreprises, en particulier dans les secteurs exposés".
"Le processus de relocalisation des chaînes de production, lorsqu’il est envisagé, prendra du temps. D’ici là, certaines entreprises pourraient être amenées à ajuster leurs prix, ce qui pourrait raviver certaines dynamiques inflationnistes, dans un contexte où l’économie mondiale reste fragile".
"Enfin, à un moment où les valorisations – notamment sur les actions américaines – restent élevées, et alors que les banques centrales restent attentives à tout signal de reprise de l'inflation, deux mécanismes de stabilisation habituellement présents sur les marchés semblent aujourd’hui plus limités".
KEVIN THOZET, MEMBRE DU COMITÉ D’INVESTISSEMENT, CARMIGNAC
"Nous estimons que ce nouveau choc augmenterait le taux moyen des droits de douane américains de plus de 18%, le portant à 31%, ce qui correspond à la limite supérieure des attentes du marché. Un tel choc pourrait réduire le PIB américain de 1,5% supplémentaire et faire grimper l'inflation sous-jacente de plus de 1%".
"L'économie américaine flirte donc avec la récession cette année et l'inflation accélère à nouveau. Et cela avant la prochaine vague de droits de douane sectoriels, que Donald Trump a de nouveau évoquée, et qui portera sur les puces, les produits pharmaceutiques, le cuivre, le bois et les services de transport maritime".
ENGUERRAND ARTAZ, STRATÉGISTE, LA FINANCIÈRE DE L’ECHIQUIER
"Aussi sidérant que cela puisse paraître, les droits de douane imposés à chaque pays sont qualifiés de 'discounted tariffs' (car inférieur aux tarifs supposés être pratiqués par les différents pays, selon les nébuleux calculs de la Maison Blanche) ; cela laisse la place à des hausses supplémentaires en cas d’escalade".
"Chaque jour passé avec ces droits de douane aura un impact négatif sur la croissance américaine, en premier lieu par le biais de la consommation. (…) Le risque de récession aux Etats-Unis devient maintenant très important. Cette situation va également peser sur la croissance des partenaires commerciaux".
"A ce stade, les marchés ne paraissent pas encore positionnés pour ce scénario. Le S&P 500 n’est qu’à -10% par rapport à ses plus hauts historiques tandis que la valorisation et le positionnement restent élevés. Le potentiel de de-risking supplémentaire paraît important, d’autant qu’une des premières victimes de ce Liberation Day, à savoir le particulier américain, était aussi le principal soutien des marchés ces deux dernières années".
ALEXANDRE BARADEZ, RESPONSABLE DE L’ANALYSE MARCHÉS CHEZ IG FRANCE
"Le rehaussement global des taxes douanières a non seulement pour but de réduire le déficit commercial, mais aussi et surtout de réduire le déficit américain, au risque d’entraîner une phase de ralentissement économique voire une contraction économique pendant quelques mois".
"Pour ces raisons, il semble peu probable que le président américain cherche tout de suite à trouver un consensus avec les autres pays sur les questions commerciales. La volatilité devrait accompagner les marchés financiers encore quelques temps".
RAY SHARMA-ONG, RESPONSABLE DES SOLUTIONS D'INVESTISSEMENT MULTI-ACTIFS - ASIE DU SUD-EST CHEZ ABERDEEN INVESTMENTS
"L'Asie est la plus touchée par ces droits de douane, la Chine, la Corée du Sud et Taïwan subissant des augmentations significatives par rapport à des taux plus faibles pour la région LATAM. Plus précisément, la Chine sera soumise à des droits de douane de 34% en plus des 20% existants, ce qui donne un taux tarifaire effectif de 54%, proche du taux de 60% promis pendant la campagne de Donald Trump".
"Nous nous attendons à une réaction réflexe du marché, avec un affaiblissement du dollar, une inversion des gains des actions américaines et une poursuite de la réduction des risques. Les régions les plus durement touchées, notamment la Chine, la Corée du Sud et Taïwan, devraient connaître une réduction supplémentaire du risque, les investisseurs se tournant vers des valeurs refuges telles que les bons du Trésor, le yen et l'or".
CHRISTOPHER HODGE, ÉCONOMISTE CHEZ NATIXIS CIB
"Les droits de douane annoncés sont plus agressifs que ce à quoi la plupart des observateurs s'attendaient, mais ils devraient également être considérés comme ouvrant des négociations, Trump déclarant qu'il était prêt à réduire les droits de douanes si ses partenaires commerciaux faisaient de même".
"Nous pensons qu'il y aura une marge de manœuvre, mais Trump semble à la fois faire monter les enjeux et mettre en péril les perspectives de croissance des États-Unis".
JOHN PLASSARD, DIRECTEUR CHEZ MIRABAUD
"Pour les marchés, c’est un signal de rupture. Les chaînes mondiales de valeur sont remises en question. Les secteurs les plus exposés – automobile, luxe, semiconducteurs, pharmacie – risquent de souffrir. En parallèle, certaines valeurs domestiques américaines – infrastructures, énergie, small caps – pourraient bénéficier de cette stratégie de repli protectionniste".
"Volatilité accrue, réallocation sectorielle, incertitude sur les marges : les investisseurs doivent revoir leur cartographie du risque. Car derrière le discours musclé de Trump, c’est l’ensemble de l’architecture du commerce mondial qui vacille – chaînes d’approvisionnement, règles de l’OMC, pactes bilatéraux, rien n’est épargné".
LYNN SONG, ÉCONOMISTE EN CHEF POUR LA CHINE, ING, HONG KONG
"La hausse des droits de douane a été plus importante que ce que la plupart des participants au marché attendaient, de sorte que le marché initial va probablement être une continuation du sentiment de risque, reflétant des attentes de croissance plus faibles au niveau macro ainsi que les entreprises individuellement touchées au niveau micro."
"Cependant, il faut tenir compte de plusieurs éléments clés dans cette panique initiale. Tout d'abord, les États-Unis ont indiqué que ces droits de douane réciproques seraient plafonnés, à moins que les pays ne choisissent de prendre des mesures de rétorsion. Et ils (les États-Unis) semblent encourager les pays à venir négocier pour abaisser les taux. Deuxièmement, un droit de douane mondial généralisé signifie que les produits de substitution sont moins disponibles."
"Il semble que cette fois-ci, les importateurs américains pourraient supporter une plus grande part du fardeau des droits de douane plutôt que d'attendre des exportateurs qu'ils comblent l'écart en réduisant leurs marges."
RODRIGO CATRIL, STRATÉGISTE PRINCIPAL EN MATIÈRE DE DEVISES, NATIONAL AUSTRALIA BANK, SYDNEY
"L'annonce des droits de douane est certainement plus importante que le scénario de base pour beaucoup, voire pour la plupart. Il n'est donc pas surprenant de voir que le "kiwi" (dollar néo-zélandais) et "l'australien" (dollar australien) sont ceux qui sous-performent aujourd'hui, reflétant leur sensibilité à la croissance. Et bien sûr une augmentation des droits de douane signifie une baisse du commerce et une baisse de la croissance mondiale."
"Pour l'euro c'est intéressant dans la mesure où il fait preuve d'une certaine résilience, ce qui est probablement lié au fait que l'Europe semble se concentrer davantage sur le soutien de son économie face à l'impact des droits de douane américains, plutôt que de chercher à prendre des mesures de rétorsion dans un premier temps. Je pense donc que le marché a apprécié cette approche de calme et de mesure de la part de l'Europe."
WANG ZHUO, PARTENAIRE, ZHOUZHU INVESTMENT, SHANGHAI
"Les nouvelles mesures tarifaires de Trump sont sans aucun doute peu judicieuses, car le commerce équitable n'est pas réalisé par des taxes dites réciproques, mais est déterminé par l'avantage comparatif."
"Les droits de douane plus élevés réduiront les efforts des États-Unis pour réduire l'inflation, de sorte qu'il soit possible pour les États-Unis d'être confrontés à la stagflation."
"Le marché chinois est parfaitement préparé sur le plan psychologique et résiste bien."
NIGEL GREEN, DIRECTEUR GÉNÉRAL, DEVERE GROUP, DUBAI, EAU
"C'est ainsi que l'on sabote le moteur économique mondial tout en prétendant le stimuler. C'est une journée sismique pour le commerce mondial."
"Les droits de douane sont des taxes, tout simplement, et les consommateurs américains en feront les frais. Lorsque les entreprises ne savent pas à quoi ressembleront les échanges commerciaux au cours du prochain trimestre, elles cessent d'embaucher, d'investir et gèlent leurs projets. Cette situation se répercute sur les consommateurs. Cet effet de refroidissement est à l'origine des récessions."
"La domination du dollar n'est plus non plus une certitude. La crédibilité de l'Amérique est en jeu. Le dollar étant la monnaie de réserve mondiale, tout soupçon d'imprévisibilité ou de politique politisée rend les investisseurs nerveux. Cette confiance est durement gagnée et facilement perdue."
OLGA YANGOL, DIRECTEUR EN CHARGE DE LA RECHERCHE ET DE LA STRATÉGIE SUR LES MARCHÉS ÉMERGENTS, AMERIQUES, CREDIT AGRICOLE CIB-AMERICAS, NEW YORK
"Je ne pense pas que les droits de douane de base soient une surprise pour le marché. Nous devons passer en revue les différents pays et l'impact sur chacun d'entre eux."
"Il semble, du moins en apparence, que le Brésil s'en tire plutôt bien... En ce qui concerne le Mexique, la situation n'est pas tout à fait claire. Ce qui comptera vraiment, c'est de savoir si les exclusions de l'USMCA sont réellement étendues. Nous sous-pondérons le MXN, notre vision globale du dollar par rapport (aux marchés émergents) est neutre, voire légèrement défensive."
OLGA BITEL, STRATÈGE GLOBAL, WILLIAM BLAIR & CO, CHICAGO
"La question est maintenant de savoir si l'exceptionnalisme américain est sur le point de changer et, si c'est le cas, où ce leadership va migrer. Il y a beaucoup de pays dans le monde qui ont la capacité et la volonté de répondre (aux droits de douane) et ces pays répondront.
"Je ne pense pas que nous soyons dans une période de stabilité ou de clarté, je vois plutôt cela comme une salve d'ouverture et je m'attends à beaucoup de va-et-vient. La question qui se pose est de savoir si les États-Unis ont la capacité de mettre en œuvre ces droits de douane, étant donné qu'il existe différents taux pour différents produits provenant de différents pays."
ERIC M. CLARK, DIRECTEUR DES INVESTISSEMENTS, ALPHA BRANDS PORTFOLIO MANAGER, SAN DIEGO, CALIFORNIE
"Ces droits de douane pousseront certainement les consommateurs en Chine et dans d'autres pays à consommer davantage de leurs propres produits ou d'autres marques. C'est un jeu très dangereux car lorsque les consommateurs sont forcés de changer, ils s'habituent la plupart du temps aux nouveaux produits et ne reviennent jamais en arrière."
"Nous poussons le nationalisme encore plus loin sur ces marchés locaux. Entre le ton avec lequel Trump parle des autres pays et dirigeants et le nationalisme qui en découlera, il a décidé d'adopter une approche isolationniste, alors que les entreprises du S&P 500 réalisent plus de 40% de leur chiffre d'affaires en dehors des États-Unis, ce qui augmente encore le risque de récession."
JEANETTE GERRATTY, ÉCONOMISTE EN CHEF, ROBERTSON STEPHENS, MENLO PARK, CALIFORNIE
"Les droits de douane sont tellement complets et tellement plus importants que ce à quoi nous nous attendions. Les gens se demandaient auparavant si la clarté allait stimuler le marché. Aujourd'hui, les choses sont claires et personne n'aime ça."
"En fin de compte, tout ce qui est dit aujourd'hui ne peut être considéré comme une analyse, mais il ne fait aucun doute que les spéculations sur le ralentissement de la croissance et l'augmentation des prix ne sont pas des spéculations : c'est ce qui se passera."
MICHAEL MULLANEY, DIRECTEUR DE LA RECHERCHE SUR LES MARCHÉS MONDIAUX, BOSTON PARTNERS, BOSTON
"Nous avons maintenant quelques détails, une clarté. Mais une fois que l'on creuse les chiffres, on s'aperçoit que la clarté n'est pas aussi amicale qu'une base de référence de 10% pourrait le laisser croire."
"Cela signifie que nous allons très probablement assister à une érosion continue des prévisions de bénéfices par action du S&P 500 pour 2025 et probablement jusqu'en 2026."
SARAH KETTERER, DIRECTRICE GÉNÉRALE, CAUSEWAY CAPITAL MANAGEMENT, LOS ANGELES
"Il s'agit d'une salve, ce n'est pas la liste finale... c'est juste une autre étape dans ce qui sera de nombreux cycles de négociations."
"La faiblesse des marchés au niveau mondial devrait vous donner l'occasion d'investir dans les marchés d'actions mondiaux... Les dépenses européennes seront énormes et cruciales, et très stimulantes, surtout si elles sont combinées à une augmentation des prêts bancaires. Ce ne sont pas des jours heureux, mais les actions mondiales ont la possibilité de surperformer, en particulier les actions européennes qui ont été à la traîne des actions américaines au cours des 17 dernières années. Nous pensons qu'une partie de cet écart sera comblée"
JASON BRITTON, DIRECTEUR DES INVESTISSEMENTS, REFLECTION ASSET MANAGEMENT, CHARLESTON, CAROLINE DU SUD
"Je considère que c'est un point positif net. Pour l'essentiel, ces niveaux tarifaires ne sont que le point de départ de négociations ultérieures. De plus, le Mexique et le Canada sont toujours exemptés de droits de douane supplémentaires. Je pense que le marché va se calmer, commencer à analyser les détails et se rendre compte qu'il s'agit au pire d'un ensemble de nouvelles mitigées."
ANALYSTES AUREL BGC, FRANCE
"Le nouveau 'plan tarifaire' du président Donald Trump est un 'tsunami' qui frappera l'économie mondiale et aura des répercussions encore difficiles à quantifier, mais négatives. Un risque de récession de plusieurs pays émergents est probable."
"Les droits de douane potentiellement pourraient ajouter 1.350 dollars de coûts annuels supplémentaires pour chaque Américain, avec une augmentation des prix d'environ 2,5%."
"Mais, les impacts seront plus complexes (effet de marge sur les entreprises américaines et exportateurs, désorganisation des chaînes d’approvisionnement, impact sur le moral…). La croissance mondiale va ralentir au troisième et deuxième trimestre."
FLORIAN IELPO, RESPONSABLE DE LA MACROÉCONOMIE, MULTI ASSET GROUP, LOIM
"L'impact de ces tarifs reste incertain. Les estimations historiques indiquent une hausse de l'inflation de 3% à court terme mais aussi un impact négatif de -1,5% sur la croissance mondiale dans les 18 prochains mois."
"Il y a de la marge pour la négociation, mais jusqu'à présent, il s'agit de la plus forte augmentation des droits de douane en 125 ans sur une période aussi courte."
"Ce n'est pas le Covid : nous devrons observer l'impact de ces tarifs sur les marges, la consommation, les taux et l'inflation pour juger de la profondeur de l'impact sur l'inflation et la croissance. Pour l'instant, une partie de l'incertitude demeure."
ROMAN ZIRUK, ANALYSTE PRINCIPAL DE MARCHÉ, EBURY
"Les annonces de Trump pour le 'Jour de la libération' ont été très négatives par rapport aux attentes du marché, le taux moyen des droits de douane passant de 2,5% avant l'entrée en fonction de Trump à plus de 20%, soit le niveau le plus élevé depuis le début du 20e siècle."
"La forte liquidation du marché boursier américain et la faiblesse du dollar américain, qui, de manière quelque peu contre-intuitive, a reculé d'environ 1% par rapport à ses principaux homologues, peuvent être considérées comme un vote de défiance du marché à l'égard des politiques commerciales de Trump. En plus de nuire à ses partenaires commerciaux, les droits de douane devraient faire grimper les prix et freiner l'activité économique aux États-Unis."
ANALYSTES DE NOMURA
"Les annonces de tarifs réciproques du président Trump ont été plus sévères que nous ne l'avions prévu. Si ces tarifs entrent en vigueur, nous prévoyons que le taux tarifaire moyen passera à 20-25%."
"Nous prévoyons que l'augmentation des droits de douane exercera une pression inflationniste tout en pesant sur la croissance et l'emploi."
"Nous pensons que la Fed restera concentrée sur son mandat en matière d'inflation, laissant les taux inchangés jusqu'à ce que l'inflation induite par les tarifs se soit estompée. L'augmentation des risques de baisse de la croissance et un choc inflationniste plus précoce devraient permettre de reprendre les baisses de taux plus tôt que nous ne l'avions prévu."
(Compilé par Reuters ; version française Etienne Breban ; édité par Augustin Turpin)