Quatre morts dans le crash d'un avion de tourisme dans les Pyrénées
information fournie par AFP 08/12/2025 à 12:30

Un Robin DR 400 s'apprête à décoller, le 11 février 2002 à Prenois dans la Côte-d'Or ( AFP / CYRIL VILLEMAIN )

Un instructeur et ses trois élèves, des étudiants de l’École nationale de l'aviation civile (ENAC), âgés de 18 à 25 ans, sont morts dimanche dans l'Ariège, quand leur appareil, un petit monomoteur, s'est écrasé dans les Pyrénées.

Après un appel d'urgence vers 18h00, deux hélicoptères, l'un de la gendarmerie, l'autre des pompiers, ont lancé des recherches, puis réussi à localiser l'avion deux heures plus tard "à 2.000 mètres d’altitude, dans une zone enneigée, très dangereuse et impossible d’accès par la route", a précisé le procureur de Foix dans un communiqué lundi.

Parti de l’aérodrome de Saint-Girons, petite ville de 6.000 habitants au pied des Pyrénées, le Robin DR400, un monomoteur 4-places, devait regagner vers 17h40 l'aéroclub, qui a donné l'alerte au Centre de coordination et de sauvetage aéronautique (ARCC en anglais) de Lyon.

Pour une raison inconnue, l'appareil s'est écrasé à proximité de l’étang d’Eychelle, sur la commune de Bethmale, selon le parquet local.

"Un gendarme du PGHM (Peloton de gendarmerie de haute montagne) est descendu en rappel et a découvert l’épave disloquée. Les quatre personnes qui se trouvaient à bord de l’aéronef sont décédées: un instructeur pilote à l'aéroclub de Saint-Girons, 25 ans, un jeune homme breveté pilote, 21 ans, une jeune fille de 21 ans et un autre jeune homme de 18 ans", a détaillé le procureur de la république de Foix, Olivier Mouysset.

- avion en "bon état" -

"Une autopsie judiciaire sera réalisée dans les meilleurs délais, après que les corps auront pu être hélitreuillés. Pour déterminer les circonstances exactes de ce drame, une enquête a été ouverte en recherche des causes de la mort", a ajouté le procureur.

Les investigations pour déterminer les circonstances de l'accident ont été confiées à la brigade de gendarmerie des transports aériens et au groupement de gendarmerie de l'Ariège.

Pour assister les familles des victimes, une cellule d’urgence médico-psychologique a été mise à leur disposition.

À l'aéroclub d'Antichan à Saint-Girons, les membres du club sont en état de choc.

"On ne comprend pas ce qui a pu se passer. La météo était bonne, c'était un vol de loisirs de 20 à 30 minutes. On ne sait pas ce qui s'est passé, on est dévasté", a confié à l'AFP Jacques Danti, président de l'aéroclub, assurant que l'avion était en "bon état" et passait régulièrement par l'atelier agréé de l'aérodrome.

Les quatre victimes "fréquentaient régulièrement" cet aérodrome, selon la présidente du département de l'Ariège, Christine Téqui, qui exprime son soutien à leur proches "dans cette dramatique épreuve".

Le ministre des Transports Philippe Tabarot a également adressé ses condoléances aux familles des victimes, soulignant que "ces quatre jeunes passionnés incarnaient l’avenir de notre aviation".