Quand Brescia vivait son âge d’or avec Baggio et Guardiola information fournie par So Foot 16/06/2025 à 22:41
Lanterne rouge de Serie B, Brescia est également dans le rouge. Si bien que le club lombard est désormais promis à la faillite en raison de l’incapacité de son propriétaire, Massimo Cellino, de s’acquitter d’une partie des dettes. Un destin qui renvoie 24 ans en arrière quand les Rondinelle comptaient dans leur rang Roberto Baggio et un certain Pep Guardiola, qui en parle comme de la « meilleure période de sa vie ».
Il est un mot associé partout dans le monde à des choses terrifiantes, et que l’Italie seule accole à son football : le blitz. De l’autre côté des Alpes, le blitz – éclair, en allemand – définit une opération de transfert dont le but consiste à engager à la surprise générale un joueur annoncé ailleurs. Il peut se produire à chaque mercato, mais déploie surtout son charme l’été, quand les Italiens sont à la plage, les yeux plongés dans leurs quotidiens sportifs, à se demander entre deux baignades à quoi ressemblera la nouvelle saison de Serie A. Comme toute discipline, le blitz a ses personnages légendaires, directeurs sportifs ou présidents aux qualités de persuasion et de manipulation sans pareilles, dont on évoque les exploits comme on se rappelle un but d’anthologie : Adriano Galliani de l’AC Milan, Luciano Moggi de la Juventus, Corrado Ferlaino du Napoli. Pour ces professionnels-là, le blitz a une odeur : celle des halls d’hôtel d’où l’on sort par des portes dérobées, des pneus d’avions privés qui crissent de freiner trop brutalement, des cendriers qui se remplissent jusqu’aux premières lueurs du jour, des attachés-cases sans âge qui s’ouvrent au moment où on ne s’y attend plus, dévoilant in extremis le contrat à parapher. Enfin, le blitz se reconnaît à ce qu’il comporte en général une infraction à la légalité, et celui par lequel commence cette histoire ne fait pas exception.
Dans un aéroport du nord de l’Italie, Luigi Corioni enchaîne les clopes sous un panneau « Interdit de fumer ». Le président du Brescia Calcio est accompagné de son directeur sportif, Gianluca Nani. Le mercato se termine dans quelques jours, et les deux hommes attendent leur avion pour Barcelone. Leurs agendas ne le mentionnent pas, s’ils le disaient tout haut personne ne les croirait, et pourtant les attend en Catalogne Josep Maria Orobitg, l’agent du capitaine du FC Barcelone, Josep Guardiola. C’est le mois de septembre 2001. Voilà le contexte : après onze ans et 384 matchs – toute une vie –, Pep veut changer d’air pour la première fo
Par Lucas Duvernet-Coppola et Stéphane Régy, à Brescia pour SOFOOT.com
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