Principales réactions au rejet de la censure du gouvernement Lecornu II
information fournie par Reuters 16/10/2025 à 13:37

(Actualisé avec Faure, nouvelle réaction de Mélenchon)

Les députés français ont rejeté jeudi deux motions de censure déposées par La France insoumise (LFI) et par le Rassemblement national (RN) contre le gouvernement de Sébastien Lecornu.

A l'issue d'un scrutin indécis, 271 députés ont voté pour la motion de censure du parti d'extrême gauche, alors que 289 votes favorables étaient nécessaires à son adoption.

La motion de censure du RN n'a pour sa part recueilli que 144 voix.

Voici les principales réactions en France :

OLIVIER FAURE, PREMIER SECRÉTAIRE DU PARTI SOCIALISTE :

"Le débat va pouvoir commencer", a déclaré Olivier Faure sur X. "Et vote par vote nous verrons qui soutient la taxe Zucman (la gauche) pour épargner les Français et qui soutient les milliardaires (la droite et l'extrême droite). Le RN ne pourra plus se cacher derrière une censure qui lui permettait d'éviter de retirer son masque", a-t-il ajouté.

MATHILDE PANOT, PRÉSIDENTE DU GROUPE LFI À L'ASSEMBLÉE NATIONALE :

"Nous lançons un appel solennel à la résistance populaire et parlementaire à continuer de lutter contre ces budgets cruels Et nous le disons, le Premier ministre Lecornu comme le président Emmanuel Macron sont en sursis. Et plus tôt que tard, le président de la République devra partir. Nous redéposons donc une motion de destitution du président de la République."

"Notre première pensée est évidemment pour le pays, pour toutes celles et tous ceux qui vont souffrir des politiques cruelles qui sont annoncées par ce gouvernement dans les budgets qui vont venir", a-t-elle ajouté, critiquant un pouvoir qui "veut être doux avec les riches et dur avec le peuple".

JEAN-LUC MÉLENCHON, CHEF DE FILE DE LFI :

"La censure a échoué de peu grâce au pacte Macron-Faure. Pourtant, Faure prétend que la censure aurait permis au gouvernement de faire passer une loi spéciale plus dure. N'importe quoi. Une loi spéciale ne peut faire que reprendre le budget de l'année précédente. Celui de Barnier, déjà reconduit sous Bayrou était bien moins violent que celui de Lecornu", a déclaré Jean-Luc Mélenchon sur X.

"Ajoutons ceci : pas de loi spéciale en cas de dissolution car il n'y a plus d'Assemblée (...) Pourquoi Faure dit-il ces choses fausses ? Quel est son vrai accord 'dans le secret des conversations' dont a parlé Lecornu à trois reprises ?"

JORDAN BARDELLA, PRÉSIDENT DU RASSEMBLEMENT NATIONAL :

"Une majorité de marchandage a réussi aujourd'hui à sauver ses places, au détriment de l'intérêt national", a écrit sur X le patron du RN Jordan Bardella.

"Les grands absents de ces manœuvres d'appareils sont les Français, qui s'apprêtent à subir la boucherie sociale et fiscale d'un budget punitif. Tous ceux qui ont ce jour refusé la censure seront responsables des souffrances à venir du pays."

YAËL BRAUN-PIVET, PRÉSIDENTE DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE :

"C'est important pour tous nos compatriotes que nous ayons une stabilité (...) gouvernementale qui puisse s'installer et que nous puissions enfin démarrer les discussions du budget", a réagi Yaël Braun-Pivet après avoir annoncé les résultats du vote sur la motion de censure.

"Nous allons rechercher cet équilibre dans les semaines et les mois qui viennent donc la partie n'est absolument pas jouée", a-t-elle ajouté.

(Bureau de Paris)