Présidentielle en Roumanie, l'extrême droite en tête des intentions de vote information fournie par Reuters 04/05/2025 à 00:48
par Luiza Ilie
Les Roumains sont appelés aux urnes dimanche pour le premier tour d'une élection présidentielle qui pourrait voir le leader de l'extrême droite, George Simion, accéder au pouvoir.
George Simion, 38 ans, s'oppose à l'aide militaire à l'Ukraine, se montre critique à l'égard des dirigeants de l'Union européenne et se dit aligné sur le mouvement "Make America Great Again" du président américain Donald Trump.
Le premier tour de l'élection présidentielle, qui s'était déroulé le 24 novembre dernier, a été annulé en décembre par la Cour constitutionnelle après qu'un candidat pro-russe, Calin Georgescu, est arrivé en tête.
Cette annulation a été critiquée par plusieurs membres de l'administration américaine, dont le vice-président J.D. Vance qui y a vu l'illustration d'une liberté d'expression qui serait selon lui bâillonnée en Europe.
La commission électorale de Roumanie a rejeté en mars la candidature de Calin Georgescu à l'élection présidentielle en raison d'une campagne entachée de soupçons de manipulation du vote par Moscou.
Présenté comme son héritier, George Simion est désormais donné en tête dans les sondages. Il est crédité de 30% des intentions de vote, une avance confortable mais encore loin des 50% nécessaires pour remporter l'élection dès le premier tour.
Les bureaux de vote ouvriront leurs portes à 07h00 (04h00 GMT) et fermeront à 21h00. Les sondages de sortie des urnes sont attendus immédiatement après.
"George Simion est comme Calin Georgescu, il a mon vote", a déclaré Aurelia, 66 ans, une retraitée qui a refusé de donner son nom de famille et qui a dit s'être sentie "humiliée" par l'annulation du premier tour de l'élection.
"Tout manque ici. Mes enfants ne sont pas là: Sont-ils partis travailler à l'étranger parce que tout allait si bien ici?"
Les analystes politiques estiment qu'une victoire de George Simion pourrait isoler la Roumanie, saper les investissements privés et déstabiliser le flanc oriental de l'Otan, où l'Ukraine voisine lutte contre une invasion russe de grande ampleur depuis février 2022.
(version française Camille Raynaud)