Présidentielle : des programmes économiques face au mur des réalités
information fournie par Le Revenu 05/04/2022 à 08:35

La BCE prévoit de relever le loyer de l’argent, ce qui n'est pas sans conséquence sur la croissance européenne. (© page Dewolfe/flickr)

La BCE va devoir relever le loyer de l'argent, avec des effets en cascade, sur les finances publiques comme sur les prélèvements obligatoires des Français.

Winston Churchill, dans un discours fameux prononcé à la Chambre des Communes, le 13 mai 1940, n’avait «rien d’autre à offrir que du sang, de la peine, des larmes et de la sueur».

Quatre-vingt-deux ans ont passé. Et la plupart des candidats à l’élection présidentielle nous promettent eux, si toutefois ils accédaient à l’Élysée, un avenir radieux, «Un autre monde», «des Jours heureux», agrémentés de revalorisation de salaires, d’abaissement de cotisations et de réduction de la facture énergétique. Bref, comme l’avait affiché sur son échoppe un barbier devenu célèbre : «Demain, on rase gratis».

Le choc de l'inflation

Pourtant, sans verser dans un déclinisme propre à certaines «élites», les lendemains de ce rendez-vous quinquennal risquent fort d’être moins chantants. Au-delà de la guerre en Ukraine et de son cortège de souffrances insupportables, la France va devoir absorber le choc de l’inflation, transmis notamment par l’envolée des prix des matières premières, et son corollaire, la remontée des taux d’intérêt. Sur un an, les prix à la consommation n’ont-ils pas déjà progressé de 4,1% en France (en retenant l’indice harmonisé), de 5,8% dans la zone euro et de 7,9% aux États-Unis, leur plus haut niveau depuis janvier 1982 ?

Or, jusqu’à présent, la Banque centrale européenne (BCE), dirigée par Christine Lagarde, n’a pas encore fait son aggiornamento.

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