Pour Philippe Martinez, Emmanuel Macron a "jeté un bidon d'essence sur le feu"
information fournie par Boursorama avec Media Services 23/03/2023 à 14:50

Le leader de la CGT estime que l'exécutif suit désormais une "stratégie" consistant à mettre en avant les débordements en marge des mobilisations populaires contre la réforme des retraites.

Philippe Martinez, le 11 mars 2023, à Paris ( AFP / Emmanuel DUNAND )

La prise de parole d'Emmanuel Macron mercredi 22 mars n'a pas apaisé les esprits des syndicats, bien au contraire. "Il a jeté un bidon d'essence sur le feu", a estimé le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, jeudi 23 mars, peu avant le départ du cortège de la manifestation contre la réforme des retraites et le recours à l'article 49.3 de la Constitution. Le secrétaire générale de la CGT a rappelé que les syndicats avaient écrit au chef de l'Etat pour l'alerter sur la "situation explosive" du pays.

Mais "il s'en fout", juge Philippe Martinez, pointant "une stratégie du gouvernement de mettre en avant des incidents".

"Il y a une grande colère", a-t-il insisté, soulignant le profil plus jeune que d'ordinaire des manifestants: "Aujourd'hui il y a beaucoup de lycéens, d'étudiants, il y a des facs qui sont bloquées, c'est plutôt une bonne chose".

"L'opinion, c'est notre pépite"

Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a pour sa part appelé au respect des biens et des personnes, à la non-violence", à l'occasion de la neuvième journée de manifestation contre la réforme des retraites, marquée selon lui par un "regain de mobilisation". "Jusqu'au bout il va falloir garder l'opinion, c'est notre pépite", et pour cela "il faut des actions non violentes, qui n'handicapent pas le quotidien des citoyens", a t-il expliqué.

Des manifestations émaillées d'échauffourées ont lieu chaque soir à Paris et dans plusieurs grandes villes de France depuis l'adoption au forceps du projet de loi la semaine dernière, à l'aide de l'arme constitutionnelle du 49.3.