Planète : le "jour du dépassement" tombe ce mercredi information fournie par Boursorama avec Media Services 02/08/2023 à 12:55
Ce mercredi 2 août marque le jour du dépassement, une date symbolique marquant le moment à partir duquel l'humanité a épuisé les ressources que la planète peut produire en une année.
Un léger mieux mais l'inquiétude demeure. Cette année, le jour du dépassement - une date symbolique marquant le moment à partir duquel l'humanité a épuisé les ressources que la planète peut produire en une année et vit donc à crédit - tombe ce mercredi 2 août, selon l'ONG Global Footprint Network. Un recul de cinq jours par rapport à 2022, où il était tombé le 28 juillet.
Selon le dirigeant de Global Footprint Network, Steven Tebbe, cité par Les Echos ce mercredi, "le dépassement persistant entraîne des symptômes de plus en plus marqués, notamment des vagues de chaleur inhabituelles, des incendies de forêt, des sécheresses et des inondations, avec le risque de compromettre la production alimentaire".
L'humain utilise ainsi l'équivalent des ressources de 1,7 planète Terre en 2023. Le 2 août est une moyenne mondiale. Le pays dont le jour du dépassement arrive le plus tôt est le Qatar, le 10 février. Viennent ensuite le Luxembourg et les Emirats arabes unis. La France a épuisé les ressources de l'année le 5 mai. Enfin, la Jamaïque est le meilleur élève, avec un jour du dépassement au 20 décembre.
Nous sommes encore loin de l'objectif fixé par le GIEC
Pourtant, le recul du jour cette année n'est pas forcément une bonne nouvelle, détaillent encore Les Echos. Et pour cause : "cette amélioration est avant tout une question de méthode de calcul", assure Jean-Louis Bergey, coordinateur de la prospective à l'Agence de la transition écologique (Ademe). "Si l'on applique la même méthodologie à l'année dernière, nous avons en réalité perdu un jour", décrypte-t-il. L'humain a donc davantage consommé et émis de CO2 en 2023. Néanmoins, cette date a un avantage : celui d'"alerter la population" sur la situation.
Selon l'ONG, "pour atteindre l'objectif fixé par le GIEC, à savoir réduire les émissions de carbone de 43 % dans le monde d'ici à 2030 par rapport à 2010, il faudrait déplacer le jour du dépassement de 19 jours par an au cours des sept prochaines années."