Paris en ligne : Caroline Garcia dénonce les messages de haine de parieurs et les entreprises qui "détruisent la vie de certaines personnes"
information fournie par Boursorama avec Media Services 29/08/2024 à 10:30

"Des tournois continuent de nouer des partenariats avec des entreprises de paris sportifs qui continuent d'entraîner des gens vers l'addiction aux paris", s'insurge la joueuse.

Caroline Garcia à Paris, le 27 juillet 2024. ( AFP / MARTIN BERNETTI )

"J'espère que ta mère va mourir". La joueuse de tennis française Caroline Garcia, a dénoncé mercredi 28 août la toxicité engendrée sur les réseaux sociaux par les paris en lignes, pointant du doigt des "sociétés qui détruisent la vie de certaines personnes" et les tournois de tennis qui s'associent avec elles.

Éliminée au premier tour de l'US Open mardi à New York, elle a publié plusieurs messages de haine, parmi les "centaines" qu'elle reçoit, dénonçant la toxicité quotidienne en ligne de parieurs sportifs déçus par ses résultats . "J'espère que ta mère va mourir", "tu devrais penser au suicide", "tu n'es qu'une merde", sont des messages reçus par Caroline Garcia (30e mondiale) après des défaites ces derniers temps, publiés par cette dernière sur ses réseaux sociaux.

Un problème bien identifié

"Il y en a des centaines", déplore la Française âgée de 30 ans, demi-finaliste de l'US Open et vainqueur du Masters en 2022. "Cela me fait du souci pour les jeunes joueurs qui débarquent et doivent affronter ce genre de choses" , dit-elle à propos de ce phénomène désormais connu dans le monde du sport, et particulièrement dans le tennis.

"Cela nous touche, nous sommes humains. Parfois quand nous recevons ces messages nous sommes déjà détruits émotionnellement après une défaite difficile. Beaucoup de gens ont déjà évoqué ce problème, mais rien n'a été fait."

"Les réseaux sociaux ne les empêchent pas malgré l'état avancé de l'intelligence artificielle. Des tournois continuent de nouer des partenariats avec des entreprises de paris sportifs qui continuent d'entraîner des gens vers l'addiction aux paris (...) On continue de promouvoir ces sociétés qui détruisent la vie de certaines personnes", s'insurge encore la Française.