OpenAI se rétracte sur la question d'une garantie publique après un flot de critiques information fournie par Boursorama avec AFP 06/11/2025 à 18:11
La directrice financière d'OpenAI Sarah Friar a assuré que l'entreprise ne "cherchait pas à obtenir une garantie du gouvernement" pour ses emprunts, revenant sur ses propos de mercredi laissant entendre le contraire et après une vague de critiques.
Mercredi, lors d'une conférence organisée en Californie par le Wall Street Journal, la responsable avait bien employé les termes de "filet de sécurité" et de "garantie" pour décrire le rôle qu'elle voyait l'Etat fédéral jouer dans le financement d'OpenAI.
Dans de nouvelles déclarations, publiées dans la nuit de mercredi à jeudi sur LinkedIn, Mme Friar a dit vouloir "clarifier" les termes de son intervention de départ après que de nombreuses personnes ont vivement réagi sur les réseaux sociaux.
"Le fait que (OpenAI) cherche à obtenir une garantie publique est la preuve que les risques et ses besoins en capitaux sont en train de dépasser les capacités du secteur privé", a notamment réagi, sur X, Tomoya Asakura, patron de la société de gestion japonaise SBI Global Asset Management.
OpenAI a conclu, ces derniers mois, une série d'accords qui l'engagent à acquérir, sur plusieurs années, pour 1.400 milliards de dollars de capacités informatiques supplémentaires auprès de fabricants de puces et d'acteurs du "cloud" (informatique à distance).
Ce montant total préoccupe un nombre croissant d'analystes et d'observateurs du marché, qui le comparent aux revenus d'OpenAI, qui ne devrait générer qu'une dizaine de milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2025.
En outre, le créateur de ChatGPT perd des milliards de dollars chaque année et ne prévoit pas d'être rentable avant 2029, ce qui implique qu'outre des augmentations de capital, OpenAI va devoir emprunter massivement sur les marchés, directement ou indirectement.
Plutôt qu'une garantie, Mme Friar plaide pour "le développement de vraies capacités industrielles, ce qui nécessite que les secteurs privé et public jouent chacun leur rôle", a-t-elle écrit sur LinkedIn, l'IA étant "un actif national stratégique".