"On se tait et on laisse la place" : François Hollande mène la charge contre la direction du PS information fournie par Boursorama avec Media Services 13/10/2022 à 13:36
L'ancien président ne s'est pas avancé sur la question de la personne qui pourrait mener le PS après le prochain congrès du parti.
La direction actuelle du Parti socialiste (PS) doit "laisser la place" pour permettre la reconstruction d'une nouvelle "force motrice de la gauche", a estimé François Hollande jeudi 13 octobre.
À trois mois du congrès (27-29 janvier), les grandes manœuvres ont commencé au parti socialiste, où les opposants à l'alliance avec La France insoumise au sein de la Nupes fourbissent leurs armes pour tenter de battre le premier secrétaire Olivier Faure.
"Quand on a depuis cinq ans la responsabilité d'un parti et qu'on est (...) même pas capable de présenter une candidature aux élections européennes, même pas capable d'avoir un programme crédible pour l'élection présidentielle , on se tait et on laisse la place", a lancé sur franceinfo l'ancien chef de l'État, exprimant ainsi son souhait d'un changement de direction lors du Congrès.
"Grande force socialiste"
"On laisse la place à ceux qui veulent constituer une grande force socialiste, qui veulent qu'on aille de l'avant et qui veulent offrir surtout aux Français une solution", a-t-il ajouté. Il n'a cependant pas voulu répondre à une question de "l'incarnation" de cette alternative. "Si je commençais à dire : c'est celui-là ou celle-là" qui l'incarnera, "on serait déjà perdu, rassemblons toutes les personnes qui ont envie de faire cette force et allons de l'avant" , a-t-il poursuivi.
"La direction actuelle du PS, elle, assume pleinement la responsabilité de son héritage et de son bilan. Depuis 4 ans elle retisse patiemment et obstinément ce lien de confiance que d'autres ont rompu entre les socialistes et le peuple de gauche", lui a répondu sur Twitter la numéro deux du PS Corinne Narassiguin.
Début octobre, deux tribunes ont été publiées pour "refonder" le parti : l'une par l'opposante historique Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin (Rhône), l'autre par trois élus locaux proches de la maire de Paris Anne Hidalgo et de la présidente de la région Occitanie Carole Delga, toutes deux réfractaires à l'accord Nupes conclu en mai entre le PS, LFI, EELV et le PCF.