«On a décrété qu'il ne fallait plus parler à l'école le français des bourgeois» information fournie par Le Point 30/10/2017 à 17:10
Virginie Subias Konofal, agrégée de lettres classiques et membre de la Fondation pour l'école (classée à droite), dresse un constat inquiétant du niveau d'orthographe et de grammaire chez les profs. Entretien. Le Point : On pointe souvent le niveau de français des élèves, qui ne cesse de baisser, qu'en est-il de celui des profs ?
Virginie Subias Konofal : Il y a une baisse de niveau assez patente. Cela peut s'expliquer par un déficit de formation. Les futurs enseignants qui sortent du système scolaire sont à peine formés. Pour être instituteur, on peut avoir fait une licence de maths ou de sports par exemple ; pour être professeur de français, il n'est pas forcément nécessaire d'avoir eu une formation en lettres... Et dans les écoles supérieures du professorat et de l'éducation (Espe), il n'y a pas de formation académique, on ne revient pas sur les connaissances qui sont censées être acquises. Or, à l'université, même dans le cursus de lettres, il n'y a plus de cours de langue, ils font de la littérature. Donc, leurs derniers souvenirs de français remontent au lycée, voire au collège pour la grammaire.
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