Oeuvres sociales de la police : leur ancien patron a toujours le bras long

information fournie par Le Point 12/05/2016 à 12:21

Ils font pourtant l'objet d'une enquête judiciaire pour abus de confiance, notamment en raison de l'usage indu de la subvention de deux millions d'euros que le ministère de l'Intérieur alloue à l'Anas, Association nationale d'action sociale des personnels de la police nationale et du ministère de l'Intérieur. Mais, figure de la gauche policière, Joaquin Masanet, ancien faiseur de rois à la Direction générale de la police nationale, mis en examen après avoir été incarcéré durant près de deux mois en février 2015, bénéficie toujours d'un réseau d'influence.

De graves soupçons, selon Tracfin

Son fils Julien, brigadier-chef en détachement jusqu'à présent dans un des centres gérés par l'Anas, vient d'être recasé chez les CRS de Bordeaux grâce à des appuis Place Beauvau. Alors qu'il dépendait de la zone de Bièvres, il se retrouve muté près de son domicile à Gujan-Mestras, sur le bassin d'Arcachon. « C'est le rêve de tout policier d'être nommé près de chez soi. Très peu y parviennent, ou après plusieurs années d'ancienneté. C'est un véritable passe-droit », s'indigne un syndicaliste.Certes, le fils de l'ancien patron est présumé innocent et les faits qui lui sont reprochés « n'ont rien à voir avec son métier de policier », fait-on savoir à la direction. Bien qu'il ait peu exercé en tant que CRS, l'Anas, dirigée par son père et ses oncles, lui a permis de ne pas moisir longtemps sous...