Netanyahu en Floride pour évoquer avec Trump la deuxième phase du plan de paix pour Gaza
information fournie par Reuters 29/12/2025 à 11:12

JERUSALEM/PALM BEACH, Floride, 28 décembre (Reuters) - L e président américain Donald Trump rencontre lundi en Floride le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avec l'objectif de relancer le processus de cessez-le-feu dans la bande de Gaza et mettre en oeuvre son plan de paix en 20 points, qui prévoit notamment la création d'une autorité transitoire et le déploiement d'une force internationale de stabilisation.

Les discussions, qui se dérouleront dans la résidence du président américain à Mar-a-Lago, devraient également porter sur la situation du Hezbollah au Liban et sur l'Iran.

Le chef du gouvernement israélien devait rencontrer le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio avant son entrevue avec Donald Trump.

La première phase du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, scellée sous l'égide des Etats-Unis, est entrée en vigueur le 7 octobre dernier, deux ans après l'attaque du mouvement islamique contre l'Etat hébreu.

La trêve tient bon an mal depuis lors, les deux parties s'accusant de violations de l'accord. Tsahal a tué plus de 400 Palestiniens - des civils en majorité selon les autorités médicales de Gaza - et des combattants palestiniens ont tué trois soldats israéliens.

Les Etats-Unis pressent désormais pour la mise en oeuvre de la deuxième phase de l'accord, qui s'articule autour d'un plan en 20 points approuvé le 17 novembre dernier par la Conseil de sécurité des Nations unies.

Il prévoit notamment la création d'une autorité transitoire appelée "Conseil de la paix", un conseil de personnalités palestiniennes qui serait dirigé par Donald Trump lui-même et superviserait la gouvernance et la reconstruction de la bande de Gaza, en excluant le Hamas du processus.

Une force internationale de stabilisation se déploierait dans l'enclave palestinienne pour démilitariser le territoire, y assurer la sécurité et surveiller ses frontières.

HEZBOLLAH ET IRAN

Cette nouvelle phase est loin d'être acquise. Le Hamas refuse pour l'heure de rendre les armes et n'a pas restitué à Israël la dépouille du dernier otage israélien encore en sa possession. Quant à l'armée israélienne, appelée à se retirer de la bande de Gaza, elle occupe encore près de la moitié du territoire palestinien.

Israël a déclaré que si le Hamas ne procédait pas à un désarmement ordonné et pacifique, elle reprendrait les opérations militaires à Gaza.

Au Liban, un cessez-le-feu soutenu par les États-Unis et conclu en novembre 2024 a mis fin à plus d'un an de combats entre Israël et le Hezbollah. Il exige le désarmement du puissant groupe chiite soutenu par l'Iran, en commençant par les zones situées au sud du fleuve Litani.

Alors que le Liban affirme être en passe d'accomplir la mission de désarmer le Hezbollah d'ici la date-butoir du 31 décembre, la milice chiite résiste aux appels à déposer les armes.

Israël estime que les progrès sont partiels et lents et mène des frappes quasi quotidiennes au Liban, qu’il dit destinées à empêcher le Hezbollah de reconstituer son arsenal.

L'Iran, opposé à Israël durant une guerre de 12 jours en juin, a déclaré la semaine dernière avoir procédé à des exercices de tirs de missiles pour la deuxième fois en décembre.

Benjamin Netanyahu assure qu’Israël ne cherche pas la confrontation avec l’Iran, mais se dit attentif aux informations sur les manoeuvres iraniennes.

Donald Trump avait ordonné en juin des frappes contre des sites nucléaires iraniens, mais a depuis évoqué un possible accord avec Téhéran.

(Reportage Andrea Shalal et Maayan Lubell, version française Elena Smirnova, édité par Sophie Louet)