Municipales: Dati veut faire "entre 600 millions et un milliard d'économies" pour désendetter Paris information fournie par AFP 27/11/2025 à 12:24
Rachida Dati, candidate LR à la mairie de Paris, promet si elle est élue de "redresser les finances" de la ville en réalisant entre "600 millions et un milliard d'euros d'économies" via la réduction des dépenses pour le logement social et le coût de fonctionnement de l'Hôtel de ville.
Les économies dégagées sur l'ensemble de la mandature iraient en partie au désendettement de la capitale, qui s'élève à 9,3 milliards d'euros, ainsi qu'au "renforcement des politiques de sécurité et de propreté", détaille Rachida Dati jeudi dans un entretien aux Echos.
"Je ne ferai pas de hausses d'impôts", assure la ministre de la Culture et maire du 7e arrondissement, critiquant la "mauvaise gestion" de la maire PS sortante Anne Hidalgo, notamment la hausse de 52% du taux de la taxe foncière décidée en 2023.
La candidate des Républicains tacle aussi "les dérives dans les notes de frais", après la polémique sur les frais de représentation de l'édile socialiste et son voyage à Tahiti.
"On peut me reprocher ce qu'on veut, mais je n'ai jamais été mise en cause pour de l'argent public", se défend Rachida Dati, qui doit comparaître devant le tribunal correctionnel en septembre 2026 pour corruption et trafic d'influence, soupçonnée d'avoir touché de l'argent pour faire du lobbying en faveur de Renault-Nissan quand elle était eurodéputée. Des charges qu'elle conteste.
Si elle est élue, elle limitera "drastiquement" la préemption d'immeubles pour les transformer en logements sociaux, ce qui permettrait de dégager "100 millions d'euros par an pour un grand plan de rénovation du parc social".
Et n'entend pas aller au-delà des 25% de logements sociaux, objectif fixé par la loi SRU, aujourd'hui atteint sur l'ensemble de la capitale malgré un net déséquilibre entre les arrondissements de l'est et de l'ouest.
Rachida Dati pense dégager "65 millions d'euros d'économies en réduisant le train de vie de l'Hôtel de ville" où travaillent 53.000 agents. Avec une diminution "des postes de bureaux pour mettre plus de monde sur le terrain, pour la propreté, les crèches, la sécurité".
Les subventions municipales seront coupées aux associations "dont l'utilité est trop éloignée des Parisiens, dont celles à l'international".
Ce plan devrait selon elle permettre "d'amorcer un désendettement avant la fin de la mandature", alors que la chambre régionale a épinglé en septembre la situation financière "dégradée" de la ville, dont la dette a explosé en dix ans.
Son concurrent Pierre-Yves Bournazel, candidat Horizons aux municipales soutenu par Renaissance, a présenté la semaine dernière un plan d'économies de 400 millions d'euros en s'attaquant aux "privilèges" de l'Hôtel de ville.
Un récent sondage donne Rachida Dati en tête du premier tour en mars 2026 (28%), devant le candidat socialiste Emmanuel Grégoire (22%) et Pierre-Yves Bournazel (15%).