Montreuil : les portes du kiff information fournie par So Foot 22/12/2025 à 17:28
Exilé de son stade, porté par ses ultras, ses dirigeants et une pluie qui n’a jamais lâché le 93, le Montreuil FC a sorti l’US Chauvigny (2-1) à Bobigny pour filer en 16es de finale de Coupe de France. Un match lancé en treize secondes, des merguez en vol, un président à terre et une question qui traîne déjà : et si Montreuil jouait à Bauer ?
Dernier club amateur d’Île-de-France encore debout en Coupe de France, le Montreuil FC recevait l’US Chauvigny de William Prunier, dernier représentant de la Vienne, ce dimanche 21 décembre 2025. Une R1 face à une N3, donc un écart de divisions qui, sur le papier, devait pencher d’un côté. Dans les faits, surtout un rendez-vous très sérieux pour Montreuil, engagé dans une saison qui commence à attirer beaucoup de regards, bien au-delà du terrain. Problème récurrent : impossible de jouer à domicile. Le stade de la ville n’est pas homologué. Résultat, Montreuil “reçoit” à Bobigny, au stade Auguste-Delaune, à quelques kilomètres seulement, mais suffisamment loin pour rappeler que le club avance encore en mode système D. Une victoire envoyait Montreuil en 16 es de finale, avec tout ce que ça implique : un tour de plus, une exposition nationale et la confirmation que ce projet amateur-là est en train de prendre une place à part.
Les Narvalos ont pris le RER
À Bobigny, une heure avant le coup d’envoi, il pleut déjà fort. Une pluie fine, continue, le genre de météo qui refroidit les jambes, pas les voix. La tribune est pleine, déjà. Pas en train de se remplir, pas à moitié : pleine. Les Narvalos sont là, capuches serrées, fumigènes prêts, enceintes branchées. Du rap du 93 sort à fond, de Sefyu à NTM, histoire de poser le cadre. Montreuil n’est peut-être pas dans son stade, mais Montreuil est clairement chez lui. Les chants sentent Auteuil, et personne ne fait semblant de ne pas le savoir. Ici, on assume l’inspiration PSG, version amateur, version synthétique détrempé. Dans la tribune, ça mélange tout : ultras, familles entières, gamins surexcités par la fumée et le bruit, et même le maire de Montreuil et son cabinet, venus assister à ce drôle de paradoxe. Un club obligé de jouer ailleurs parce que son stade n’est pas homologué, mais suivi comme s’il jouait au pied des immeubles.…
Par Mohamed Helti, à Bobigny pour SOFOOT.com
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