Michelin: ventes et bénéfice en baisse au 1er semestre dans un "contexte erratique" information fournie par Boursorama avec AFP 24/07/2025 à 18:05
Michelin a publié jeudi un résultat net en forte baisse au premier semestre (-27,8%) lié à des ventes en recul (-3,4%) sur tous ses secteurs ainsi qu'à la hausse du coût des matières premières et des droits de douane.
"Dans un contexte erratique pénalisant les marchés et les devises", le bénéfice net s'élève à 840 millions d'euros, a indiqué le groupe français dans un communiqué, un chiffre largement inférieur au consensus des analystes.
Les ventes atteignent 13 milliards d'euros comme anticipé par le groupe et les analystes.
"Michelin a démontré une forme de résilience. Nous sommes dans un environnement économique et géopolitique à la fois inédit et chaotique", a décrit le directeur financier du groupe Yves Chapot lors d'une conférence de presse.
Les volumes de pneus vendus ont globalement baissé de 6,1%. Les pneus pour voitures neuves reculent dans toutes les régions à l'exception de la Chine. En pneus de remplacement, la marque Michelin résiste mais les marques moins chères comme Uniroyal ou Corsa souffrent.
Du côté des poids lourds, le marché est en baisse et Michelin suit le mouvement (-7%). Les pneus pour tracteurs sont en forte baisse.
Hors pneus, la vente de polymères, joints et convoyeurs reste stable.
Le groupe adapte sa production et a annoncé plusieurs fermetures d'usines depuis octobre 2023, dont deux en France et deux au Brésil et au Mexique (usine de Queretaro), a rappelé Yves Chapot.
Les matières premières ont engendré 240 millions d'euros de coûts supplémentaires et les droits de douane en Amérique du nord, 120 millions. Ces droits de douane couvrent pour moitié des stocks qui seront vendus au second semestre, a précisé Michelin.
Le fabricant a aussi comptabilisé une provision de 140 millions d'euros liée au retrait de Stellantis de leur coentreprise dans les véhicules à hydrogène, Symbio, qui avait ouvert une usine près de Lyon.
Le groupe a maintenu ses objectifs financiers pour l'année 2025, mais seulement "en l’absence d’une nouvelle dégradation de l’environnement économique" au second semestre.
Il vise toujours une amélioration de sa marge opérationnelle des secteurs (à taux de change constants), l'indicateur de rentabilité qu'il privilégie: de 12,4% en 2024, elle est tombée à 11,3% au premier semestre.