Menace russe : Berlin accuse Moscou d'un cyberattaque contre le contrôle du trafic aérien et d'ingérence électorale
information fournie par Boursorama avec Media Services 12/12/2025 à 13:45

L'Allemagne va "soutenir de nouvelles sanctions individuelles" contre les auteurs de ces attaques hybrides.

L'aéroport de Berlin. (illustration) ( AFP / ODD ANDERSEN )

Les services secrets russes ont mené une "attaque informatique" visant le système de contrôle du trafic aérien allemand et une "campagne" de déstabilisation durant les dernières législatives dans le pays, a dénoncé vendredi 12 décembre Berlin, qui a convoqué l'ambassadeur russe.

"Le service de renseignement militaire russe GRU est responsable de cette attaque" informatique commise en août 2024 contre la sécurité aérienne allemande, que Berlin "attribue clairement (...) au collectif de hackers APT28, également connu sous le nom de Fancy Bear", a déclaré un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères lors d'un point presse régulier.

"Deuxièmement, nous pouvons aujourd'hui affirmer de manière formelle que la Russie a tenté, à travers la campagne Storm 1516, d'influencer et de déstabiliser tant la dernière élection au Bundestag que, de façon continue, les affaires intérieures de la République fédérale d'Allemagne ", a-t-il poursuivi.

"Attaques hybrides"

Contactée vendredi par l' AFP , l'ambassade russe à Berlin n'avait pas réagi dans l'immédiat.

Le porte-parole de la diplomatie allemande a annoncé, "en étroite concertation avec nos partenaires européens, une série de mesures de rétorsion afin de faire payer à la Russie le prix de ses attaques hybrides".

L'Allemagne va "soutenir de nouvelles sanctions individuelles contre des acteurs hybrides" au niveau de l'UE, qui impliqueront des "interdictions d'entrée" dans l'UE, "le gel de leurs avoirs et une interdiction d'accès aux ressources économiques".

Depuis l'invasion russe de l'Ukraine, les pays européens accusent la Russie de mener une guerre "hybride" à leur égard -soit un mélange de moyens non conventionnels qui peut inclure du sabotage ou des campagnes de désinformation. Premier soutien de l'Ukraine en Europe, l'Allemagne se considère comme une cible centrale de ces attaques.