Louvre: les personnels appelés à une "grève reconductible" à partir du lundi 15 décembre
information fournie par AFP 08/12/2025 à 11:27

Les personnels du musée du Louvre à Paris sont appelés à une "grève reconductible" à partir du lundi 15 décembre pour protester contre "des conditions de travail dégradées" ( AFP / Ian LANGSDON )

Les personnels du musée du Louvre à Paris sont appelés à une "grève reconductible" à partir du lundi 15 décembre pour protester contre "des conditions de travail dégradées" et des "moyens insuffisants", a déclaré la CFDT à l'AFP lundi à l'issue d'une intersyndicale.

Cet appel déposé auprès du ministère de la Culture et lancé par la CGT, Sud et la CFDT a été "voté à l'unanimité" d'une assemblée générale qui a rassemblé "environ 200 personnes" lundi matin dans l'auditorium du Louvre, selon Valérie Baud, déléguée CFDT.

Le Louvre, dans la tourmente depuis le spectaculaire cambriolage du 19 octobre, a dû également fermer une galerie en novembre en raison de la vétusté de l'édifice et a subi le 26 novembre une fuite d'eau ayant endommagé plusieurs centaines d'ouvrages de la bibliothèque des Antiquités égyptiennes.

"Chaque jour, les espaces muséographiques sont fermés bien au-delà des prévisions du plan d’ouverture garantie faute d’effectifs en nombre suffisant ainsi qu’en raison des défaillances techniques et de la vétusté du bâtiment constatées", écrivent les syndicats dans une lettre adressée à la ministre de la Culture Rachida Dati et dont une copie a été transmise à l'AFP.

"Le public n’a plus qu’un accès limité aux œuvres et se trouve entravé dans ses circulations. Visiter le Louvre est devenu un véritable parcours du combattant", estiment-ils également.

Selon eux, "les différentes alertes internes sont restées lettre morte et les éléments de langage distillés à la représentation nationale ainsi qu’aux médias par la direction du Louvre ne nous permettent pas d’espérer une prise de conscience à la hauteur de la crise que nous traversons".

Aussi demandent-ils une négociation directement auprès du ministère de la Culture, "en raison de la dégradation sans précédent du climat social interne et de la nécessité d’obtenir des réponses de la part des autorités compétentes".