Louer un mobil-home dans son jardin : attention à la réglementation ! information fournie par Boursorama avec LabSense 15/07/2025 à 08:30
Un mobil-home dans son jardin : oui, mais sous conditions
Installer un mobil-home sur son propre terrain n’est pas un droit automatique. Même si le terrain vous appartient, vous devez respecter des règles d’urbanisme précises. Tout dépend de la durée d’installation et de l’usage prévu. Pour une installation de courte durée (moins de trois mois par an), aucune autorisation n’est requise, à condition que le mobil-home conserve ses roues et puisse être déplacé facilement. Il ne doit pas être stabilisé ou raccordé de manière permanente aux réseaux. Mais cela ne signifie pas pour autant que vous pouvez l’installer librement. En effet, certaines communes l’interdisent. Avant toute chose, il est donc indispensable de consulter le Plan local d’urbanisme (PLU) ou de contacter la mairie.
Au-delà de trois mois, le mobil-home devient une construction
Dès que vous dépassez la limite des trois mois par an, le mobil-home est considéré comme une construction fixe. Il perd alors son statut de résidence mobile et entre dans le champ du Code de l’urbanisme. Deux cas de figure se présentent. Si sa surface est inférieure ou égale à 20 mètres carrés, une déclaration préalable de travaux est obligatoire. Au-delà de 20 mètres carrés, il faut obtenir un permis de construire. Dans les deux cas, la mairie peut refuser votre demande, notamment si votre projet ne respecte pas les règles locales en matière d’urbanisme ou d’environnement. Là encore, tout part du PLU.
Louer son mobil-home : ce que dit la loi
Louer un mobil-home installé dans son jardin, même temporairement, ne vous dispense pas des obligations légales. En cas de location, votre mobil-home doit répondre aux normes de salubrité et de sécurité d’un logement classique. Vous devenez alors bailleur, avec toutes les responsabilités que cela implique (contrat, assurance, fiscalité, etc.). Par ailleurs, une installation illégale pourrait vous exposer à des sanctions : amendes, obligation de démontage, voire poursuites en cas de litige avec un locataire.
Des alternatives en cas de refus de la mairie
Si votre terrain ne peut légalement accueillir un mobil-home à louer, tout n’est pas perdu. Il est possible d’installer votre mobil-home dans un parc résidentiel, un camping ou un village de vacances, où la réglementation est plus souple. Une autre option consiste à aménager un terrain familial privé, sous conditions strictes. Il doit être viabilisé (eau, électricité, assainissement) et faire l’objet d’une déclaration préalable ou d’un permis d’aménagement, selon la surface totale occupée.
Et les caravanes ?
Moins encombrantes que les mobil-homes, les caravanes bénéficient d’un régime un peu plus souple. Si vous souhaitez en stationner une dans votre jardin pour moins de trois mois par an, aucune formalité n’est nécessaire, à condition qu’elle conserve son caractère mobile. Au-delà de cette durée, une déclaration préalable doit être déposée en mairie. Attention toutefois, certaines communes interdisent purement et simplement leur présence sur un terrain privé. Là encore, un coup de fil au service d’urbanisme est indispensable pour éviter les mauvaises surprises.