Les USA sanctionnent une experte de l'Onu pour des démarches liées à Israël information fournie par Reuters 09/07/2025 à 22:02
Les Etats-Unis ont décidé de prendre des sanctions contre la rapporteuse spéciale de l'Onu pour les droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, lui reprochant ses efforts pour que la Cour pénale internationale (CPI) prenne des mesures contre des responsables et des entreprises américains et israéliens.
Dans un communiqué annonçant la décision, le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a accusé Francesca Albanese de parti pris et dénoncé comme atteinte à la souveraineté des Etats-Unis et d'Israël les efforts d'Albanese pour que la CPI "enquête, arrête, détienne ou inculpe" des citoyens américains et israéliens.
"Nous ne tolérerons pas ces campagnes de guerre politique et économique, qui menacent nos intérêts nationaux et notre souveraineté", a-t-il dit.
Aucun commentaire n'a été obtenu dans l'immédiat auprès du porte-parole de Francesca Albanese.
Avocate et académicienne italienne, Francesca Albanese a appelé les pays membres du Conseil onusien des droits de l'homme à imposer un embargo sur les armes à destination d'Israël et à rompre les liens financiers et commerciaux avec l'Etat hébreu, l'accusant de mener une "campagne génocidaire" dans la bande de Gaza.
Dans un rapport publié récemment, Francesca Albanese accuse plus de 60 entreprises, dont les principaux fabriquants d'armes et les géants technologiques, d'apporter leur soutien aux actions militaires menées par Israël dans l'enclave palestinienne.
Elle a appelé ces entreprises à rompre leurs liens avec Israël et demandé également que les dirigeants d'entreprises impliqués dans des violations présumées du droit international répondent juridiquement de leurs actions.
Francesca Albanese fait partie des dizaines d'experts indépendants sur les droits de l'homme mandatés par les Nations unies pour surveiller des thèmes et des crises spécifiques. Les opinions de ces experts ne reflètent pas l'avis de l'Onu en tant qu'institution.
L'administration du président américain Donald Trump, revenu au pouvoir à la Maison blanche en janvier dernier, avait annoncé en juin des sanctions contre quatre juges de la CPI en représailles notamment au mandat d'arrêt émis contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour crimes de guerre présumés dans les territoires palestiniens.
(Ryan Patrick Jones et Michelle Nichols; version française Jean Terzian)