Les seins dans l'art #2: "La Liberté guidant le peuple" information fournie par Le Point 25/03/2020 à 18:20
Après s'être glissé dans le décolleté de la bouillante Agnès Sorel par l'entremise de son portrait en Vierge à l'enfant entourée d'anges de Jean Fouquet et avant de découvrir la puissante charge érotique de la rime « boisson-nichon » via une fontaine à Bologne, le peintre du XIXe siècle Eugène Delacroix nous enseigne que montrer ses seins peut être un acte politique, et fait toujours polémique.
« J'ai entrepris un sujet moderne, une barricade, et si je n'ai pas vaincu pour la patrie au moins peindrai-je pour elle. » Voilà ce que le peintre Eugène Delacroix a en tête lorsqu'il entame l'esquisse de cette Marianne qui va devenir un emblème national. Il n'a pas pris les armes mais le pinceau. Et il attaque à chaud, encore secoué par les événements qui viennent d'embraser la capitale.
Alors qu'il est témoin du soulèvement du peuple qui a duré trois jours en 1830, les Trois Glorieuses – une deuxième révolution française flash nettement moins célèbre que sa grande sœur de 1789 –, la fronde contre le roi liberticide Charles X inspire à Delacroix la réactivation d'un modèle ancien. Un modèle qui emprunte l'idée géniale d'un membre du clergé, un cliché grec, une réalité sociale, pour combiner le tout en une métaphore qui ne fit pas que des adeptes. C'est toute l'histoire et l'incongruité de cette Liberté guidant le peuple, topless, à
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