"Les recettes de l'Etat, ça s'appelle les impôts" : LR s'inquiète d'un "plan caché" du gouvernement pour rétablir les comptes publics

information fournie par Boursorama avec Media Services 09/04/2024 à 15:04

Exprimant ses doutes quant à la politique fiscale du gouvernement, le chef de file des députés LR réclame un "moment de vérité avant les élections".

Olivier Marleix, le 12 mars 2024, à l'Assemblée nationale ( AFP / THOMAS SAMSON )

Le patron des députés LR, Olivier Marleix, s'est inquiété mardi d'un "plan caché" du gouvernement qui prévoirait une hausse des impôts et une sous-indexation des retraites afin de redresser les comptes publics, au lendemain de déclarations d'Emmanuel Macron reconnaissant que la France a "un problème de moindres recettes".

"Les recettes de l'Etat, ça s'appelle les impôts", a affirmé le député des Républicains lors d'une conférence de presse, s'en prenant aux propos "inquiétants" du président de la République rapportés par Le Figaro et confirmés à l'AFP par un participant à la traditionnelle réunion de coordination hebdomadaire de la majorité à l'Elysée.

Avec un déficit public français qui a atteint 5,5% du PIB en 2023, M. Marleix a soupçonné le gouvernement d'avoir "un plan caché pour rétablir les comptes", dont il craint qu'il ne soit révélé qu'après les élections européennes du 9 juin .

Des milliards à trouver

"On demande un moment de vérité avant les élections, pas après", a-t-il exigé, assurant vouloir "protéger les Français d'une hausse des impôts", après les déclarations du patron du parti Eric Ciotti qui a menacé pendant le week-end de déposer une motion de censure si le gouvernement accroissait la pression fiscale.

"On a bien compris que la stratégie du gouvernement, c'est la sous-indexation des retraites (et) un petit coup de rabot supplémentaire sur les dépenses de santé. Rien qui remette en cause le périmètre de l'Etat", a expliqué M. Marleix. La dégradation des comptes publics a conduit l'exécutif à annoncer 10 milliards d'euros d'économies dès cette année, et "au moins 20 milliards" l'année prochaine.