Les propositions des candidats au Medef
information fournie par Boursorama avec LabSense 19/03/2022 à 07:55

Le 21 février dernier, à moins de deux mois du premier tour de la présidentielle, six candidats passaient leur grand oral face au Medef, et essayaient de les rallier à leur programme économique. Voici l’essentiel des propositions qui ont été faites à cette occasion.

Les propositions des candidats au Medef / iStock-_laurent

50% de candidats présents

Sur les 12 candidats ayant recueillis les 500 parrainages rédhibitoires et, qui seront donc officiellement sur la ligne de départ le 10 avril prochain, seuls 6 étaient présents au sein de Station F. Le plus grand campus de start-up au monde, avait en effet organisé cette rencontre des candidats avec le Medef afin de leur permettre de présenter leur programme économique. Pour ce faire, chacun disposait d’une dizaine de minutes suivies d’une séance de questions / réponses avec les journalistes mais aussi des chefs d’entreprise et des internautes, présents et à distance. Se sont ainsi prêtés à l’exercice : Yannick Jadot (EELV), Fabien Roussel (PCF), Valérie Pécresse (LR), Anne Hidalgo (PS), Marine Le Pen (RN) et Éric Zemmour (Reconquête). Ont par contre brillé par leur absence : Nathalie Arthaud, Nicolas Dupont-Aignan, Jean Lassalle, Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou… Et Emmanuel Macron, qui - à sa décharge - n’était pas encore candidat.

L’essentiel des propositions

Le « pacte environnemental » de Yannick Jadot : le candidat écologiste a mis l'accent sur la transition écologique et l’indispensable alliance avec les entreprises, pour la mettre en œuvre : "La transition écologique se fera avec les entreprises ou ne se fera pas". La nationalisation des banques et assurances voulue par Fabien Roussel : ce dernier a indiqué vouloir nationaliser de grands groupes stratégiques, dont, par exemple, la BNP, Axa, la Société Générale, EDF, la SNCF, La Poste ou encore France Télécom… Les « quatre odyssées » d'Anne Hidalgo : la maire de Paris et candidate PS, a détaillé ses quatre grands axes de travail : la transition écologique qui prendra appui sur les énergies renouvelables (« s'engager sur le développement, les filières génératrices d'emploi grâce aux énergies renouvelables" ) , la santé ("remettre de l'attractivité dans le travail pour sortir de la dépendance des médicaments et du matériel"), les mobilités ("nous pouvons être le pays de cette odyssée industrielle pour que toute notre industrie aille vers les mobilités nouvelles, électriques, ferroviaires..." ),et, enfin, le numérique ("nous avons besoin d'infrastructures de développement que nous devons porter partout sur les territoires"). Par ailleurs, comme Yannick Jadot, Anne Hidalgo prévoit le retour de l'ISF dont la suppression était une "erreur totale". La politique d'enracinement économique de Marine Le Pen : la candidate d’extrême droite souhaite "mener en urgence une désinflation des lois, règles et normes" qui concernent les entreprises. Elle entend également "accompagner les TPE, PME et ETI" qui seront sa "priorité". Elle prévoit enfin "la baisse des impôts de production, dont une part importante consistera à la suppression des cotisations foncières pour les entreprises." La "vraie" politique de l'offre, prônée par Valérie Pécresse…Supprimer 10 milliards d'euros d'impôts de production, réformer le pacte Dutreil, diviser par deux les délais de traitement administratif, abolir la C3S (contribution sociale de solidarité des sociétés qui participe au financement de l'assurance vieillesse) …. Autant de propositions de la candidate de droite et qui illustrent sa volonté de se tenir "résolument en soutien de l'entreprise et d'une vraie politique d'offre". Et, sans surprise…La lutte contre l'immigration d’Éric Zemmour : après avoir commenté le bilan économique d'Emmanuel Macron, l’ancien journaliste a enfourché son cheval de bataille : "J'estime que le problème majeur de la France c'est l'immigration"…