Les pays du G7 et l'Australie signent un accord sur le quantique
information fournie par Boursorama avec AFP 15/10/2025 à 18:04

Les laboratoires de métrologie des pays du G7 auxquels s'ajoute l'Australie ont signé mercredi un "accord inédit" sur le quantique, a annoncé à l'AFP le laboratoire français national de métrologie et d'essais (LNE).

( AFP / SAM PANTHAKY )

"Le but est de travailler mieux et plus vite ensemble sur les technologies majeures et en même temps encore très émergentes, que sont les technologies quantiques", développe Thomas Grenon, le directeur général du LNE, où a été paraphé cet accord.

Depuis 150 ans, le bureau international des poids et mesures (BIPM) fournit un cadre à l'ensemble des pays membres de la convention du mètre, partageant un système de mesures et de référentiels communs.

C'est dans ce même esprit que les laboratoires vont se pencher sur des référentiels pour le quantique.

"C'est ce qui permet que le kilo, par exemple, ait la même valeur à Paris, à New York, aujourd'hui ou demain. Ca paraît tout à fait évident, mais si vous y pensez, ça ne l'est absolument pas: le kilo n'existe pas dans la nature, c'est une projection de l'homme", souligne M. Grenon.

Et la projection évolue avec le savoir scientifique. Jusqu'en 2019, le kilogramme était ainsi défini par la masse d'un décimètre cube d'eau. Depuis, il est lié à la constante de Planck, une constante de la physique quantique.

Lors du dernier G7, au Canada, les pays membres de l'organisation ainsi que l'Australie ont décidé de collaborer pour la mise en place de référentiels "préalables au développement des technologies quantiques".

Au sein du LNE, des équipes travaillent déjà, par exemple, sur l'établissement de référentiels pour mesurer les performances des futurs ordinateurs quantiques. Avec d'autres laboratoires internationaux, ils se penchent aussi déjà sur les qbits (bits quantiques) ou les capteurs.

"Si vous voulez comparer de façon objective la vitesse d'un ordinateur quantique par rapport à d'autres ordinateurs, il faut bâtir des référentiels globaux qui soient le plus partagés possible, sinon chacun va en faire un de son côté. Il faut développer des métriques qui permettent de comparer", conclut M. Grenon.