Les grandes dates de la guerre en Ukraine information fournie par Boursorama avec Media Services 30/09/2022 à 14:03
Rappel des principales phases de la guerre en Ukraine, de l'invasion russe le 24 février au processus d'annexion de quatre régions ukrainiennes, que Vladimir Poutine devait entériner vendredi 30 septembre.
L'invasion russe
Le 24 février, le président russe Vladimir Poutine annonce une "opération militaire spéciale" pour défendre les "républiques" séparatistes de Lougansk et Donetsk dans le Donbass - bassin minier à l'est de l'Ukraine -, dont il vient de reconnaître l'indépendance.
Il dit vouloir "dénazifier" l'Ukraine et exige la garantie que Kiev n'entrera jamais dans l'Otan.
L'Union européenne annonce la livraison d'armes à l'Ukraine, une première. Les Occidentaux infligent à la Russie des sanctions économiques, durcies au fil du temps. Les Etats-Unis débloqueront des milliards de dollars d'aide militaire à l'Ukraine.
Kherson cède
Aux premiers jours de leur invasion, les troupes russes s'emparent de la quasi-totalité de la région de Kherson (Sud de l'Ukraine). Essentielle pour l'agriculture, la région est aussi stratégique car limitrophe de la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.
Le 3 mars, Kherson, sur la rive droite du Dniepr, devient la première cité d'importance à tomber aux mains des Russes.
Kiev résiste
Les troupes russes tentent d'encercler Kiev, où le président ukrainien Volodymyr Zelensky a décidé de rester, et de prendre Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine. Mais elles se heurtent à une farouche résistance.
Fin mars, l'armée russe se redéploie vers le Donbass, que les séparatistes soutenus par la Russie contrôlent partiellement depuis 2014, et le Sud.
Après le retrait des forces russes, la découverte de dizaines de cadavres de civils dans la région de Kiev, notamment à Boutcha, entraîne un tollé international et une enquête de la Cour pénale internationale.
Conquête de Marioupol
Dès le début de son offensive, l'armée russe assiège Marioupol (Sud-Est), un port stratégique de la mer d'Azov qui doit permettre à Moscou de créer une continuité territoriale entre la Crimée et les zones séparatistes du Donbass.
Quelque 2.500 combattants ukrainiens, retranchés dans l'usine Azovstal, vont résister jusqu'à mi-mai avant de se rendre.
Selon Kiev, Marioupol est à 90% détruite, au moins 20.000 personnes y ont péri.
Blocus des céréales
Le 30 mars, les Etats-Unis accusent Moscou de provoquer une "crise alimentaire mondiale".
Le blocus maritime imposé par la Russie en mer Noire empêche l'Ukraine d'exporter les quelque 20 millions de tonnes de céréales entreposées dans ses silos.
Un accord est finalement conclu le 22 juillet sous l'égide de l'ONU et grâce à une médiation turque. Début août, un premier cargo chargé de 26.000 tonnes de maïs quitte le port ukrainien d'Odessa.
Guerre du gaz
Depuis le printemps, les Occidentaux accusent aussi la Russie de se servir de l'arme énergétique en représailles aux sanctions qui la visent.
Les cruciales exportations de gaz russe vers l'Europe, notamment l'Allemagne et l'Italie, sont en baisse constante. Gazprom a aussi interrompu ses livraisons à plusieurs clients européens qui ont refusé de payer en roubles.
A partir du 26 septembre, les gazoducs Nord Stream, reliant la Russie et l'Allemagne, sont touchés par de mystérieuses fuites en mer Baltique, laissant soupçonner des actes de sabotage.
Contrôle de Lougansk
Le 3 juillet, les forces russes affirment contrôler la région de Lougansk après la conquête de Severodonetsk et Lyssytchansk, et s'attachent désormais à conquérir la province de Donetsk, pour occuper l'intégralité du Donbass.
Contre-offensive dans le Sud
En août, les forces ukrainiennes lancent une contre-offensive visant à reprendre le contrôle de Kherson et de sa région.
Selon Kiev, des dizaines de villages sont repris, des infrastructures et ponts stratégiques sur le Dniepr détruits, désorganisant le ravitaillement des Russes.
Menace nucléaire
Depuis le 5 août, les deux camps s'accusent des bombardements ciblant la centrale nucléaire de Zaporijjia (Sud), la plus grande d'Europe, occupée depuis mars par les troupes russes.
Le 1er septembre, une délégation de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) est autorisée à inspecter le site et y réclame l'instauration d'une "zone de sécurité".
Percée ukrainienne
Début septembre, Kiev lance une attaque surprise dans la région de Kharkiv (Est).
Le 11, Kiev revendique la reconquête de villes stratégiques dont Koupiansk et Izioum, où des centaines de tombes sommaires sont découvertes.
Les forces ukrainiennes semblent dorénavant lancées dans la reprise de Lyman, un important noeud ferroviaire dans la région de Donetsk.
Mobilisation partielle
Le 21 septembre, Vladimir Poutine annonce une "mobilisation partielle" des Russes en âge de combattre (300.000 réservistes appelés), déclenchant des manifestations et une fuite de milliers d'hommes à l'étranger.
Le président russe menace de recourir à l'arme nucléaire pour défendre la Russie face à l'Occident, qu'il accuse de vouloir "détruire" son pays.
Annexions
Du 23 au 27 septembre, les autorités installées par Moscou dans quatre régions ukrainiennes - Lougansk, Donetsk, Kherson et Zaporijjia - organisent dans l'urgence des "référendums" d'annexion par la Russie, des scrutins qualifiés de "simulacres" par Kiev et les Occidentaux.
Ce vendredi 30, Vladimir Poutine devait officiellement entériner l'annexion par la Russie de ces territoires.