Les gardiens doivent-ils en finir avec les murs sur coup franc ? information fournie par So Foot 10/04/2025 à 20:32
Le somptueux doublé sur coup franc de Declan Rice contre le Real Madrid a marqué les esprits et ravivé des souvenirs pas si lointains de coups francs magistraux, qu’ils soient signés Juninho, David Beckham ou Roberto Carlos. Sur les deux coups de canon de l’Anglais, le mur madrilène a été remis en cause et jugé responsable. Et si, finalement, la mise en place d’un mur était une sorte de « cadeau empoisonné » pour les portiers ?
Qu’il soit excentré ou plein axe, composé d’un, de deux ou de cinq joueurs, bâti par la meilleure équipe du monde ou par un petit club amateur de Régional 3, rien n’y fait : le mur semble faire partie intégrante des coups francs (directs ou indirects). Cette habitude est entrée dans les mœurs du football depuis maintenant des décennies, comme s’il était né avec. Lors de chaque coup de sifflet de l’arbitre à l’approche du but adverse, les joueurs commencent à s’aligner, à 9,15m du ballon, souvent dirigés par les instructions de leur gardien, avant d’entamer un petit saut synchronisé dans l’espoir de bloquer le ballon. Pourtant, cette barricade est régulièrement victime de failles. Après sa masterclass contre le Real Madrid, Declan Rice lui-même a déclaré que le placement du mur espagnol l’a incité à frapper le coup franc face au Real, et il n’est pas superflu de penser que ses deux bijoux n’auraient pas existé sans la mise en place d’un mur. Alors, ces murs sont-ils finalement plus un piège qu’une sécurité pour les gardiens ?
Un « allié » pour les tireurs
L’ancien gardien Jérôme Alonzo avoue avoir déjà remis en question l’utilité de cette technique défensive. Et il ne serait pas le seul. « Tous mes collègues te diront que parfois, ils n’ont pas envie de mettre de mur. Mais le problème, c’est que si tu n’en mets pas et que tu prends un but derrière, tu passes pour un con. » Si pour l’ex-Parisien, les coups francs situés autour des 18 mètres de distance en nécessitent un, il émet plus de doutes pour ceux au-delà de 26 mètres. « J’avais eu une discussion d’une heure avec Juninho. Il m’avait dit : le mur, c’est mon allié, car une fois sur deux, il est mal placé. Après cette discussion, je n’ai plus mis de murs à cette distance, et cela m’a souri. » …
Propos recueillis par EG.
Par Evan Glomot pour SOFOOT.com
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