Les Ecologistes "ne souhaitent pas" que Lecornu reste à Matignon, LFI le juge "illégitime" information fournie par AFP 14/09/2025 à 13:18
La cheffe des Ecologistes Marine Tonderlier a affirmé dimanche que son parti "ne souhaitait pas" que Sébastien Lecornu reste Premier ministre, réitérant sa volonté de le censurer, tout comme l'Insoumis Manuel Bompard qui le juge "illégitime".
"Nous ne souhaitons pas, nous Ecologistes, que M. Lecornu reste Premier ministre. Nous trouvons qu'il n'a rien à faire là", a-t-elle affirmé dans l'émission Le Grand Jury RTL/Public Sénat/Le Figaro/M6, rappelant que selon elle le président Emmanuel Macron aurait dû appeler une personnalité de gauche pour diriger le gouvernement. La gauche était arrivée en tête des élections législatives anticipées de 2024.
"S'il reste Premier ministre, on fera un travail parlementaire normal", a-t-elle ajouté.
Pour cette raison, la cheffe des Ecologistes a indiqué qu'elle n'avait pas l'intention d'"engager des négociations" avec le Premier ministre même si elle ira le rencontrer à Matignon.
La veille, dans une interview à la presse régionale, Sébastien Lecornu avait appelé à une "discussion parlementaire moderne et franche, de très bon niveau" avec les socialistes, les Ecologistes et le Parti communiste pour sortir de l'impasse budgétaire.
Marine Tondelier a également affirmé qu'aucun écologiste ne siègerait au gouvernement de Sébastien Lecornu. "Aucun suspense", a-t-elle affirmé, répondant aux spéculations sur l'entrée éventuelle de personnalités telles que le sénateur Yannick Jadot dans l'équipe de Sébastien Lecornu.
Pour sa part, le coordinateur de LFI Manuel Bompard a qualifié sur BFMTV le nouveau Premier ministre d'"illégitime", considérant que sa nomination était "un déni de démocratie".
Interrogé sur les déclarations de Sébastien Lecornu, qui décrit la France insoumise comme le parti du "désordre" et ne l'a pas invitée aux discussions qu'il entend mener à Matignon, Manuel Bompard a assuré qu'il n'avait de toute façon pas "l'intention d'aller négocier avec lui".
Il a réitéré sa demande que le chef du gouvernement se soumette à un vote de confiance. "Et si Monsieur Lecornu ne veut pas faire de vote de confiance, eh bien, avec mes collègues parlementaires, nous déposerons une motion de censure", a-t-il expliqué.