Législative en Bourgogne: la droite reprend du terrain face au RN information fournie par Boursorama avec Media Services 26/05/2025 à 09:40
L'élection du député RN, élu en 2024, avait été invalidée. Il a cette fois été sévèrement battu, dimanche. LFI, acteur majeur de l'élection l'an passé, n'était même pas au deuxième tour.
Le député RN sortant, Arnaud Sanvert, a été sèchement battu par l'ex-LR Sébastien Martin, président du Grand Chalon, dimanche 25 mai, lors d'une législative partielle en Saône-et-Loire, confirmant les récentes victoires de la droite lors d'élections partielles.
Sébastien Martin a recueilli 58,6% des voix, contre 41,4% pour Arnaud Sanvert , dont l'élection en 2024 avait été invalidée pour irrégularités de comptage.
Pas de changements à l'Assemblée
L'échec de Arnaud Sanvert ne change pas la configuration à l'Assemblée nationale. L'invalidation de son élection, en mars dernier, avait déjà été entérinée, amputant le RN d'un siège, à 123 sur 577 députés.
"Je serai un député libre car les seuls à qui je dois quelque chose dans cette élection ce sont les habitants de cette circonscription", a déclaré Sébastien Martin.
Sébastien Martin, également vice-président du département, a cependant immédiatement reçu les "félicitations", sur X, de Laurent Wauquiez, président du groupe Droite républicaine à l'Assemblée nationale, dont LR fait partie et que Sébastien Martin a promis de rejoindre, même s'il n'a pas renouvelé sa carte de LR.
"Tout le groupe Droite républicaine est fier de t'accueillir", a ajouté Laurent Wauquiez, tout récemment battu à la présidence de LR par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
"Engouement pour la droite"
Le succès de Sébastien Martin confirme ce qu'il avait qualifié durant l'entre-deux-tours d'"engouement" pour la droite après les victoires de LR à de récentes partielles et la poussée dans les sondages de M. Retailleau en tant que chef du parti.
Sébastien Martin a en outre profité d'un large front républicain, l'ensemble de ses opposants de droite et de gauche ayant appelé à "faire barrage" au Rassemblement national.
Arnaud Sanvert, un ancien veilleur de nuit de 41 ans fier de sa modeste formation, l'avait emporté facilement l'an dernier à la faveur d'une triangulaire l'opposant à la LFI Fatima Kouriche, candidate de l'union de la gauche, et au très droitier maire de Chalon-sur-Saône Gilles Platret. Ce dernier avait alors refusé de se désister dans le cadre du front républicain.
Camouflet pour LFI
Cette fois-ci, Arnaud Sanvert était dans un duel face à la droite seule, une configuration moins avantageuse pour lui. La gauche, divisée, n'avait en effet pas pu se hisser au second tour, la LFI Fatima Kouriche ne recueillant que 8,2%, soit près de trois fois moins qu'au premier tour de 2024 (23%) , pâtissant largement de la "dissidence", selon elle, du PS, qui avait présenté un candidat.
Ce dernier, Clément Mugnier, avait obtenu un surprenant 17%, sans que cela soit suffisant pour pouvoir se maintenir.
Il avait appelé au front républicain face au RN, tout comme Mme Kouriche et l'autre candidate ex-LR, la maire de Montceau-les-Mines, Marie-Claude Jarrot, qui avait recueilli 12% au premier tour.
Eric Ciotti, ex-président de LR rallié au RN venu mercredi soutenir Arnaud Sanvert, avait qualifié d'"alliance de la honte" le front républicain formé contre le RN, accusant Sébastien Martin d'être un soutien d'Emmanuel Macron.