Lecornu "sera censuré, dans quelques semaines ou quelques mois", prévient Le Pen information fournie par AFP 14/09/2025 à 16:51
Le gouvernement de Sébastien Lecornu "sera censuré, probablement dans quelques semaines ou dans quelques mois", a affirmé dimanche Marine Le Pen, qui avant même sa rencontre avec le nouveau Premier ministre a appelé ses partisans à se préparer à de nouvelles élections législatives.
Le rendez-vous à Matignon n'est toujours pas calé, mais la patronne du Rassemblement national a déjà condamné son hôte. "Lorsque ce gouvernement sera censuré, probablement dans quelques semaines ou dans quelques mois, vous serez à nouveau appelés aux urnes (et) vous aurez le pouvoir de faire de Jordan (Bardella) votre Premier ministre", a-t-elle lancé devant plus de 6.000 militants réunis au Parc des expositions de Bordeaux.
Sans même évoquer la possibilité d'une négociation avec M. Lecornu - qui assume lui-même ne pas chercher un "accord politique avec le RN" - Mme Le Pen a ironisé sur ce Premier ministre qui "va commencer ses consultations, une expression assez adaptée pour un système malade".
"Il va aller un coup chez les socialistes et les écologistes, un autre chez Les Républicains (...) Qui peut croire qu'un grand projet bienfaisant et fédérateur puisse naître de ces bricolages politiciens ?", a-t-elle ajouté.
Dans un meeting aux airs de pré-campagne électorale, la triple candidate à la présidentielle a exhorté ses partisans à se préparer au "retour aux urnes".
"L'alternance nationale viendra, si ce n'est pas aujourd'hui ce sera demain", leur a-t-elle lancé, fixant à nouveau l'échéance: "Dans quelques semaines, vous aurez à travers nous le pouvoir d'engager le grand redressement tant attendu" et, au passage "de faire de Jordan Bardella votre Premier ministre".
"La France ne sera jamais mieux servie que par nous-mêmes", a-t-elle insisté, égrainant par avance un programme de gouvernement dont "la première priorité sera naturellement le rétablissement des comptes publics", suivie des thématiques habituelles du RN, notamment le pouvoir d'achat, la sécurité et l'immigration.
"Tout cela, nous pouvons le faire depuis Matignon", a assuré Mme Le Pen, martelant quatre mots aux airs de slogan de campagne: "Demain, nous le ferons".