Le plan budgétaire de Bayrou a le "mérite de chercher des solutions" mais doit "être corrigé et amélioré", selon Wauquiez
information fournie par AFP 16/07/2025 à 11:29

Le président du groupe parlementaire Droite Républicaine Laurent Wauquiez (droite) et le député Thibault Bazin tiennent une conférence de presse sur les propositions budgétaires 2026 du Premier ministre, à l'Assemblée nationale à Paris le 16 juillet 2025 ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )

Le plan budgétaire de François Bayrou pour 2026 a "le mérite de chercher des solutions" mais doit être "corrigé et amélioré", a déclaré mercredi lors d'une conférence de presse le patron des députés LR Laurent Wauquiez.

Au lendemain des annonces d'économies drastiques de 43,8 milliards d'euros du Premier ministre, le député de Haute-Loire a dénoncé "la somme des réactions irresponsables de tous ceux qui rejettent tout en bloc", visant notamment LFI et RN qui ont appelé à la censure du gouvernement. Au vu de la gravité de la situation budgétaire, il faut plus que jamais être "capable de travailler ensemble au-delà des différences politiques", a-t-il martelé.

Laurent Wauquiez a salué les économies annoncées sur "la question des agences et des opérateurs de l'État", "la lutte contre les arrêts de travail abusifs" et la mise en place d'une "aide sociale unifiée".

Mais le plan du Premier ministre "recourt de façon importante à des augmentations d'impôts" et "pèse fortement sur la France qui travaille", a-t-il déploré, souhaitant porter "l'effort maximal sur la baisse de la dépense".

Il demande d'abord "un plan de lutte contre l'assistanat" en plafonnant à "70% du Smic" la future allocation sociale unique, en limitant à "deux ans" le RSA et appelle à une véritable "lutte contre la fraude et les abus" avant l'adoption du budget.

Le député souhaite également "s'attaquer aux dépenses indues liées à l'immigration" : supprimer les "titres de séjour pour soins", restreindre "drastiquement l'Aide médicale d'urgence" et exige un délai minimal de résidence en France "avant de pouvoir percevoir les aides sociales".

Enfin, "on peut aller plus loin sur la limitation des dépenses et le train de vie de l'État".

Quant à la mesure hautement inflammable de supprimer deux jours fériés, cette question "fait partie pour nous des points qui sont sur la table". "Mais les jours fériés, sans rien contre l'assistanat, c'est pas possible", a-t-il relevé.