Le PIB britannique rebondit de 0,2% en août (ONS) information fournie par Boursorama avec AFP 11/10/2024 à 13:47
Le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a rebondi de 0,2% en août, après avoir stagné en juillet, a annoncé vendredi l'Office national des statistiques (ONS), une aubaine pour le gouvernement travailliste à quelque semaine de la présentation de son premier budget.
"Le retour de la croissance est une bonne nouvelle", a immédiatement salué la ministre des Finances Rachel Reeves dans un communiqué, rappelant que la progression du PIB "est la priorité numéro un de ce gouvernement".
La relance de la croissance est cruciale pour "réparer le NHS", le service de santé public, "reconstruire le Royaume-Uni et améliorer les conditions des travailleurs", a-t-elle ajouté.
Si "tous les secteurs principaux de l'économie ont affiché de la croissance en août", de façon plus générale la progression a "ralenti ces derniers mois", a toutefois rappelé sur le réseau social X Liz McKeown, directrice des statistiques économiques de l'ONS.
Le PIB avait en effet déjà stagné en juin. Et si l'économie britannique a rebondi en début d'année après une courte récession fin 2023, la reprise reste modeste et a tendance à ralentir, selon les économistes.
Pour autant, le rebond du mois d'août tombe à pic pour le gouvernement du Premier ministre Keir Starmer, qui cherche un nouvel élan après des débuts chaotiques, à trois semaines d'un premier budget particulièrement attendu - dont il a déjà prévenu qu'il serait "douloureux", vu l'état des finances publiques.
Les données publiées vendredi, conformes aux attentes des analystes, "donneront un coup de pouce opportun" au gouvernement "dans un contexte de pressions croissantes sur les dépenses", mais "les perspectives sont assombries par une incertitude croissante"sur l'économie, a commenté Yael Selfin, économiste chez KPMG.
Dans les mois qui viennent, "un léger ralentissement de la croissance du PIB est plus probable qu'une nouvelle récession", estime toutefois Ashley Webb, analyste chez Capital Economics.