Le groupe Prisa (El Pais) a vu sa dette gonfler fortement au deuxième trimestre
information fournie par Boursorama avec AFP 30/07/2025 à 08:30

( AFP / PIERRE-PHILIPPE MARCOU )

Le groupe de médias espagnol Prisa a vu sa dette s'alourdir fortement au deuxième trimestre, malgré de bons résultats opérationnels, notamment pour le journal El Pais, son titre phare, selon les résultats publiés mardi par l'entreprise.

Le géant espagnol, propriétaire du quotidien sportif AS et des radios Cadena Ser (Espagne) et Radio Caracol (Colombie), a dégagé 174 millions d'euros de chiffre d'affaires entre avril et juin, après 232 millions d'euros au premier trimestre.

Le groupe, qui peine depuis plusieurs années à retrouver le chemin de la rentabilité, ne précise pas dans ce communiqué le montant de son résultat net.

Il fait en revanche état d'une hausse de 9% de son revenu brut d'exploitation (Ebitda), à 46 millions d'euros, à taux de change "constant" et en excluant un effet extraordinaire lié à une cession d'actif.

Dans son communiqué, Prisa met en avant les bons résultats de sa branche d'édition de livres scolaires Santillana, ainsi que de sa branche médias, et notamment du quotidien El Pais, qui dispose désormais de 426.000 abonnés (+13% sur un an).

Malgré cette forte dynamique, le groupe a vu sa dette s'alourdir au cours du deuxième trimestre: cette dernière a atteint 777 millions d'euros, contre 664 millions d'euros fin mars. Le groupe ne donne aucune explication sur cette forte hausse.

La publication de ces résultats alors que le groupe espagnol a affronté ces derniers mois un climat agité, avec la démission fin février de son directeur général Carlos Núñez, dont le projet de chaîne de télévision a été rejeté.

M. Núñez a fait les frais de sa rivalité avec l'homme d'affaires franco-libanais Joseph Oughourlian, principal actionnaire de Prisa (29,57%) via son fonds d'investissement Amber Capital, frontalement opposé à ce projet.

Lors d'une assemblée générale mi-mai, 99,5% des actionnaires ont apporté leur soutien à l'homme d'affaires. Ce dernier avait alors dit être "las des guerres intestines" et avait assuré travailler "au bénéfice de tous les actionnaires".