Le gouvernement minimise le désordre autour d'un vote sur l'état d'urgence sanitaire
information fournie par Reuters 04/11/2020 à 15:30

LE GOUVERNEMENT MINIMISE LE DÉSORDRE AUTOUR D'UN VOTE SUR L'ÉTAT D'URGENCE SANITAIRE

PARIS (Reuters) - Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a qualifié mercredi de "péripétie politique" le désordre qui a entouré, la veille au soir à l'Assemblée nationale, le vote de la prolongation de l'état d'urgence sanitaire en France.

L'absence dans l'hémicycle d'un nombre suffisant de députés La République en marche a en effet conduit à prolonger cet état d'urgence jusqu'au 14 décembre seulement, contre l'avis du gouvernement qui demandait un rallongement jusqu'au 16 février 2021.

Un amendement en ce sens signé Les Républicains a été adopté, puis un autre, émanant du groupe Libertés et territoires, prévoyant que le confinement en cours ne puisse être renouvelé au-delà du 30 novembre qu'après accord du Parlement. Là aussi, contre l'avis du gouvernement.

L'épisode a fait sortir de ses gonds le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui a fustigé les applaudissements de l'opposition ayant accueilli ces votes.

"Mesdames et messieurs les députés, il y a un jour où je serai debout à applaudir dans cet hémicycle : c'est le jour où nous aurons vaincu la deuxième vague, le jour où nous aurons sauvé des vies, le jour où nous aurons libéré nos hôpitaux et que nous pourrons regarder la France avec le regard confiant vers l'avenir, c'est ce jour-là que je serai debout à applaudir. Pas avant", a-t-il lancé sur un ton très courroucé.

Lors du compte rendu du conseil des ministres, Gabriel Attal a minimisé l'incident.

"Il y a dans la vie politique, c'est bien connu, des péripéties politiques", a-t-il dit. "L'important c'est d'avoir une majorité soudée, unie autour d'un même objectif qui est celui de protéger la santé des Français et c'est le cas aujourd'hui."

Selon des sources parlementaires, le gouvernement pourrait demander une nouvelle délibération des deux amendements contestés ou recourir à la procédure du vote bloqué du projet de loi.

(Elizabeth Pineau, édité par Jean-Michel Bélot)