Le gilet jaune, de la sécurité routière à la contestation sociale
information fournie par Le Point 11/12/2018 à 07:50

C'est devenu le symbole de la grogne sociale qui a gagné le pays depuis le mois de novembre. D'abord posé sur le tableau de bord, le gilet jaune est désormais revêtu par les dizaines de milliers de manifestants qui crient leur ras-le-bol des taxes et de la baisse de leur pouvoir d'achat, face à un gouvernement qui peine à enrayer le mouvement.

L'ironie, c'est que ce gilet jaune, c'est l'État lui-même qui l'a imposé il y a dix ans, en même temps que le triangle de présignalisation. En 2008, le comité interministériel de la sécurité routière décide d'obliger les automobilistes à revêtir un « gilet de haute visibilité » en cas d'arrêt d'urgence sur la route, sous peine d'une amende forfaitaire de 135 euros. Le reste du temps, il doit être à portée de main dans le véhicule.

Jaune, orange, rose, vert?, peu importe la couleur tant qu'il est fluo et équipé de bandes réfléchissantes. Pour faire passer le message, le ministre de l'Écologie de l'époque, Jean-Louis Borloo, mouille le gilet et montre l'exemple en enfilant le sien en pleine conférence de presse.

« C'est moche, mais ça peut vous sauver la vie »

Le célèbre couturier Karl Lagerfeld donne également de sa personne dans la campagne d'affichage de la Sécurité routière, en gilet jaune sur costume, au bord d'une route départementale, sa voiture...