Le géant minier australien BHP renonce à racheter son rival britannique Anglo American information fournie par Boursorama avec AFP 24/11/2025 à 08:30
Le géant minier australien BHP a annoncé lundi avoir renoncé à son projet de rachat de son rival britannique Anglo American, qui aurait donné naissance au plus grand groupe mondial d'exploitation du cuivre.
"Le groupe BHP confirme qu'il n'envisage plus la fusion des deux sociétés", a indiqué l'entreprise dans un communiqué publié sur le site de la Bourse australienne.
Bloomberg News a rapporté dimanche que BHP, le N.1 mondial des mines, avait approché Anglo avec une offre dans le but de perturber le rachat par son homologue canadien Teck Resources. Mais Anglo aurait rejeté la proposition.
BHP "continue de croire qu'une fusion avec Anglo American aurait présenté de solides avantages stratégiques et créé une valeur significative pour toutes les parties prenantes", a indiqué le mastodonte australien, se disant convaincu du "potentiel de sa propre stratégie de croissance organique".
Sollicité, Anglo American a renvoyé l'AFP au communiqué de BHP, dont c'était la deuxième tentative en deux ans.
En 2024, le géant australien avait retiré une offre de rachat de 49 milliards de dollars (42,6 milliards d'euros) après des désaccords sur les "risques réglementaires et les coûts" en Afrique du Sud. BHP souhaitait se séparer des actifs d'Anglo dans le platine, mais l'idée avait suscité l'opposition du gouvernement local.
Concernant le cuivre, sa demande a explosé ces dernières années, ce métal étant nécessaire à la fabrication de panneaux solaires, d'éoliennes, de batteries pour véhicules électriques et d'appareils électroniques grand public.
Il est également utilisé dans le matériel militaire, notamment les avions, tandis que la demande liée à l'essor de l'intelligence artificielle et des centres de données est en pleine croissance.
En octobre, son cours a atteint des records.
Le rachat d'Anglo par Teck Resources, s'il aboutissait, valoriserait l'entité à plus de 50 milliards de dollars (43,4 milliards d'euros), selon la cote actuelle des deux entreprises sur le marché.
Un accord pourrait intervenir dans les 12 à 18 mois en fonction des obstacles de régulation, d'après un communiqué conjoint.
Teck a affirmé que ce potentiel nouveau groupe intégrerait le "top 5 mondial des producteurs de cuivre".