Selon l’Insee, fin 2019, le chômage a atteint son plus bas niveau depuis 2008. Bonne nouvelle pour l’emploi en France : le chômage a baissé de 0,4 point au quatrième semestre 2019. Il atteint le taux de 8,1 % de la population, son plus bas niveau depuis la crise de 2008.
Un taux historiquement bas
Courant février, l’Insee a enchainé les annonces apaisantes. Selon ses chiffres provisoires, les effectifs salariés du secteur privé ont augmenté de 210 000 personnes l'année dernière. Une hausse significative et inopinée dans un contexte social tendu. Publiés mi-février, les chiffres du chômage sont également encourageants. Le taux de chômage mesuré sur un an selon les normes de calcul du Bureau International du Travail (BIT) est en baisse de 0,7 point. Sur le quatrième semestre seulement, le taux de chômage a diminué de 0,4 point pour atteindre 8,1 % de la population active. Un taux inégalé depuis la crise de 2008. En termes de population, il y a avait donc 2,424 millions de chômeurs en France (hors Mayotte) fin 2019. Interrogée sur RTL en février, la ministre du Travail Muriel Pénicaud affirmait que ces chiffres étaient « la preuve que l'ambition d'atteindre 7 % de taux de chômage en 2022 n'est pas gagnée d'avance mais elle est atteignable. » Rappelons que le taux de chômage à 7 % est l’objectif que s’est fixé le gouvernement d’ici 2022, la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron.
Une baisse du chômage de longue durée
Concernant le détail des chiffres de l’Insee, on note un léger recul du taux de chômage de longue durée. En effet, 1 million de chômeurs déclarent être à la recherche d’un emploi depuis au moins un an au quatrième trimestre 2019. Le taux de chômage de longue durée se fixe donc à 3,2 % de la population active. Il arbore une baisse de 0,2 point par rapport au troisième trimestre et de 0,4 point sur l’année 2019.
Hausse du taux d’emploi
La proportion des personnes en âge d’occuper un emploi (15-64 ans) et qui travaillent est quant à elle en progression. Le taux d’emploi a augmenté de 0,4 point sur un an et atteint les 65,9 %. Le taux d’emploi à temps plein est de 54,3 % au quatrième semestre (0,4 point de plus sur l’année) et celui à temps partiel atteint 11,6 % (progression de 0,3 point sur 2019). S’il est en baisse chez les jeunes (0,8 point), il bénéficie d’une belle augmentation chez les travailleurs expérimentés âgés de 55 à 64 ans (1,2 point) sur l’année. Une progression engageante dans le cadre de la réflexion amorcée par le gouvernement sur le maintien en poste et la revalorisation de l’emploi des « seniors ».
Le « halo autour du chômage »
Seul bémol dans ces mesures, le « halo autour du chômage » est en augmentation. Ce terme désigne les personnes qui sortent du cadre normatif de la terminologie du BIT. Au sens du BIT, un chômeur est en effet une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond à ces trois conditions simultanées : ne pas avoir travaillé du tout durant une semaine de référence, être disponible pour prendre un emploi sous 15 jours et avoir été à la recherche d’un emploi le mois précédent ou en avoir trouvé un dont la date de début est fixée sous trois mois. En 2019, 1,7 million de personnes en France souhaitaient occuper un emploi sans être considérées au chômage. Le halo autour du chômage s’est ainsi étendu de 59 000 personnes entre les troisième et quatrième trimestres.