Le bénéfice de l'indien TCS continue de souffrir de la baisse de la demande au 2T information fournie par Boursorama avec AFP 09/10/2025 à 15:50
Le géant indien des services informatiques Tata Consultancy Services (TCS) a publié jeudi des résultats en demi-teinte au 2e trimestre de son exercice décalé 2025-2026, affectés par la faiblesse persistante de la demande, la modification de la politique américaine des visas de travail pour la tech pesant par ailleurs sur les perspectives du groupe.
Leader du secteur indien des services logiciels, évalué à 283 milliards de dollars, TCS tire l'essentiel de ses revenus de clients occidentaux et a vu la demande ralentir au cours des deux dernières années en raison de l'incertitude mondiale et de la forte inflation.
Les espoirs d'une amélioration de la demande cette année ont été douchés par l'incertitude persistante causée par la politique protectionniste du président américain Donald Trump et des conflits au Moyen-Orient.
Au deuxième trimestre de l'exercice décalé 2025-2026 clos en mars, le bénéfice net a augmenté de 1,4% sur un an, à 120,75 milliards de roupies (1,17 milliard d'euros). Un chiffre en deçà des attentes des analystes, qui prévoyaient 125,6 milliards de roupies.
Sur la même période de juillet à septembre 2025, le chiffre d'affaires consolidé du groupe basé à Bombai a gagné 2,4% sur un an, à 657,9 milliards de roupies (6,38 milliards d'euros), dépassant les estimations des analystes.
Bien que les très forts droits de douane imposés par Donald Trump n'affectent pas directement le vaste secteur de l'externalisation informatique indienne, leurs répercussions économiques forcent les clients du groupe à réduire les coûts et donc limiter leurs dépenses dans les grands projets technologiques.
TCS doit également faire face à la décision de Trump de rendre plus coûteux le système de visas qualifiés permettant au secteur de déployer des professionnels aux États-Unis.
Les experts estiment que les frais de 100.000 dollars sur les nouvelles demandes de ces visas H-1B forceront les entreprises informatiques indiennes à embaucher davantage aux États-Unis, ce qui pèsera sur leurs marges.
Le secteur informatique indien mise en partie sur les outils de l'intelligence artificielle (IA) pour améliorer son efficacité et réduire les coûts.
En juillet, TCS, qui emploie 613.000 personnes à travers le monde, a annoncé qu'elle allait réduire d'environ 2% ses effectifs, soit plus de 12.000 emplois, afin de s'adapter aux nouvelles conditions du marché.
Le groupe a également a annoncé jeudi la construction d'un centre de données d'une capacité de 1 GW dans le cadre de sa stratégie d'investissement dans les infrastructures d'intelligence artificielle (IA).
"Nous sommes sur la trajectoire pour devenir la plus grande entreprise de services technologiques pilotés par l'IA au monde", a déclaré le PDG K. Krithivasan dans un communiqué, ajoutant que l'investissement dans ce centre de données démontrait l'engagement de l'entreprise dans cette transformation.
Infosys, principal rival indien de TCS, doit publier ses résultats trimestriels la semaine prochaine.