Larentrée sans peps de Marine Le Pen
information fournie par Le Point 07/09/2020 à 09:25

VIDÉO. « Vingt fois sur le métier, remettez votre ouvrage. Polissez-le sans cesse, et le repolissez… » En cette rentrée 2020, donc, suivant les bons conseils du poète Nicolas Boileau, Marine Le Pen polit. Son discours est rodé, usé jusqu'à la corde, et pourtant apparaît, année après année, brillant comme un vieux cuivre. Sur la scène de Fréjus, devant la photo d'une grande vague recouverte de son nouveau slogan (« Réveillez-vous ! »), Marine Le Pen déroule un discours largement consacré à la sécurité, et au « localisme » qu'elle prétend incarner, par opposition au « globalisme » d'Emmanuel Macron. « La France sombre dans une ultraviolence endémique », gronde la présidente du RN, égrainant la liste des faits divers tragiques qui ont émaillé un « été meurtrier ».

Dénonçant la « vacuité du pouvoir », le laxisme supposé du ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, un « Taubira en pire », elle pilonne : « Une véritable barbarie est en train de s'installer. Et avec la barbarie, on ne négocie pas : on la combat ! » Les attaques fusent. Les slogans claquent. Dans la salle pourtant, pas un frisson… Et quand elle lance « Réveillez-vous ! », à l'assemblée clairsemée de cadres et d'élus dont on ne saurait dire, derrière leurs masques, s'ils se sont endormis (certains piquent du nez), personne ne bronche. « Il faut comprendre », soupire Geneviève, élue RN de Normandie, à la sortie du

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