Laïcité dans la police, mode d'emploi information fournie par Le Point 25/01/2020 à 14:21
« La laïcité ne se résume pas à la tolérance ou à la neutralité de l'État. Elle ne peut ignorer le fait religieux. Elle est la condition du respect des choix personnels les plus profonds », indique la note de la préfecture de police diffusée depuis le 13 janvier. Les policiers sont parfois un peu perdus concernant les manifestations publiques des cultes. Par exemple, les prières de rue, longtemps tolérées le vendredi dans certains arrondissements de Paris, sont interdites non pas « au nom de la laïcité, mais parce qu'elles constituent un usage répété de l'espace public, avec des troubles à l'ordre public », notamment de circulation.Les processions sont, elles, soumises à déclaration préalable au même titre qu'une manifestation à l'appel de syndicats. Mais les appels à la prière par haut-parleur sur la voie publique, même à une heure tardive, ne font pas l'objet d'une interdiction absolue. « Ils peuvent être encadrés afin de faire respecter la tranquillité publique, notamment dans leur durée et leur intensité sonore », lit-on dans la note. Un usager ne peut pas exiger que le service public s'adapte à ses convictions religieuses. Néanmoins, les repas servis en garde à vue doivent tenir compte des interdits alimentaires liés aux religions.La neutralité, partoutVis-à-vis de ses collègues, un policier doit rester neutre. La note rédigée par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), service référent en la...