La Russie pourrait utiliser de nouveaux systèmes d'armes contre l'Ukraine
information fournie par Reuters 18/11/2024 à 18:12

Le président de la Douma d'État russe, Viatcheslav Volodine

La Russie pourrait utiliser de nouveaux systèmes d'armes contre l'Ukraine si Kyiv venait à attaquer son territoire avec des missiles américains de longue portée, comme Joe Biden l'a finalement autorisé au cas par cas, a déclaré lundi Viatcheslav Volodine, président de la Douma d'Etat.

Après des demandes répétées en ce sens du président ukrainien Volodimir Zelensky, l'administration américaine a donné son feu vert à l'usage d'ATACMS (Army Tactical Missile Systems), des missiles pouvant frapper la Russie en profondeur, a-t-on appris dimanche de sources autorisées.

Le Kremlin a dénoncé lundi une décision "imprudente" et "dangereuse".

"Cette décision est imprudente, dangereuse, (...) avec un niveau d'implication rehaussé des Etats-Unis dans ce conflit", a dit le porte-parole Dmitri Peskov à des journalistes, déplorant que la Maison blanche "jette de l'huile sur le feu".

Le 12 septembre dernier, le président russe Vladimir Poutine avait estimé que l'usage de missiles américains de longue portée dans le conflit qui l'oppose à l'Ukraine depuis février 2022 aboutirait de facto à "l'implication directe des Etats membres de l'Otan, des Etats-Unis et des pays européens dans la guerre en Ukraine". Cette nouvelle donne, avait-il précisé, appellerait une réponse de Moscou.

Viatcheslav Volodine, un proche de Vladimir Poutine, n'a pas donné plus de détails sur les nouveaux systèmes d'armes que la Russie pourrait utiliser dans cette guerre.

Il souligne dans un communiqué que l'utilisation de missiles de longue portée par l'armée ukrainienne "détruirait complètement les relations russo-américaines".

La Hongrie de Viktor Orban, proche de Vladimir Poutine, a jugé lundi qu'il serait "incroyablement dangereux" que l'Ukraine use d'ATACMS.

La Slovaquie, par la voix de son Premier ministre Robert Fico, a également fermement rejeté cette perspective.

"Ce serait une escalade des tensions sans précédent, une décision compromettant l'espoir de l'ouverture de négociations de paix", dit-il dans un communiqué.

(Reportage Reuters ; rédigé par Lucy Papachristou ; version française Mara Vîlcu, édité par Sophie Louet)