La grève des médecins libéraux se prolonge, "au moins un cabinet sur deux mobilisé"
information fournie par Boursorama avec Media Services 02/01/2023 à 09:24

Au coeur des revendications figure toujours la consultation à 50€, demandée pour créer un "choc d'attractivité" dans un secteur en pleine crise des vocations.

La consultation de base à 50€ est au coeur des revendications du collectif (illustration) ( AFP / FRANCK FIFE )

"Au moins un cabinet médical sur deux sera mobilisé". Après la mobilisation entre Noël et jour de l'An, le mouvement de grève des médecins est reconduit en ce début de mois de janvier, a indiqué dimanche 1er janvier Christelle Audigier, responsable du collectif de professionnels de santé à l'initiative de la contestation, à l'antenne de RMC . Selon la radio d'information, le collectif "Médecins pour demain" dénonce l'absence d'échanges concrets et d'avancées avec le ministère de la Santé.

Les médecins du secteur privé en France sont de nouveau appelés à fermer leurs cabinets pour réclamer une hausse du tarif de consultation et une amélioration de leurs conditions d'exercice. L'appel des autorités à "l'union sacrée" des professionnels de santé, dans l'espoir de "soulager" des hôpitaux débordés par la "triple épidémie" de Covid-19, bronchiolite et grippe, n'a pas enrayé le mouvement. Début décembre, la grève avait entraîné une baisse d'activité d'environ 30% chez les généralistes, selon les services de santé.

Manifestation nationale le 5 janvier

Le mouvement de grève se prolonge dans la perspective d'une manifestation nationale, prévue jeudi 5 janvier. Le collectif fait valoir des revendications inchangées, à savoir le doublement du tarif de consultation de base (de 25 à 50 euros) pour créer un "choc d'attractivité" vers une médecine de ville en manque criant d'effectifs, écrasée par les tâches administratives et qui n'attire plus les jeunes.

L'ensemble des organisations de médecins s'inquiètent pour leur liberté d'installation, remise en question par des propositions de loi sur les déserts médicaux. Ils sont vent debout contre l'éventualité que certaines infirmières puissent être autorisées à prescrire.