La gauche unitaire annonce une primaire pour l'automne 2026
information fournie par AFP 15/11/2025 à 18:37

Le député Alexis Corbière (vu de dos), l'économiste Lucie Castets (centre), le maire de Trappes Ali Rabeh (gauche) et l'avocate Raquel Garrido (droite) à Trappes le 15 novembre 2025 ( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )

La gauche unitaire, qui défend une candidature commune pour la présidentielle de 2027, a annoncé la tenue de sa primaire à l'automne 2026, lors d'un rassemblement samedi à Trappes (Yvelines).

Le patron du PS Olivier Faure, la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier, les ex-députés LFI Clémentine Autain (L'Après) et François Ruffin (Debout!) ainsi que le coordinateur de Génération.s Benjamin Lucas se sont retrouvés avec l'égérie de l'union de la gauche en 2024, Lucie Castets, pour donner un aspect plus concret à la promesse de candidature commune qu'ils avaient annoncée en juillet dernier à Bagneux (Hauts-de-Seine).

Tous sont désormais d'accord sur le principe d'une primaire, qui aura lieu à "l'automne 2026", a annoncé Lucie Castets à la presse.

La date et les modalités de ce processus de désignation seront annoncés durant la première quinzaine de décembre.

Même si les deux candidats de gauche les mieux placés dans les sondages, le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon et le dirigeant de Place publique Raphaël Glucksmann, refusent de participer à cette primaire, "on a toujours espoir. La dynamique, elle est là. Toutes les personnes qui étaient présentes à Bagneux le 2 juillet dernier ont répondu présentes", a rassuré Lucie Castets.

Alexis Corbière (gauche) et Ali Rabeh durant la convention du "Front populaire 2027" à Trappes samedi ( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )

Interrogé sur "les éléphants dans la pièce" que sont Jean-Luc Mélenchon et Raphaël Glucksmann, Marine Tondelier a jugé "assez incompréhensible de vouloir être candidat aux plus hautes fonctions responsabilité politique de ce pays, c'est-à-dire la présidentielle, en ayant peur du vote des électeurs de son propre camp politique".

"Le problème, ce n'est pas les éléphants. Regardez ici, vous avez des souris. Et souvent, en fait, ce sont les souris qui finissent par l'emporter sur les éléphants. Et aujourd'hui, la question pour nous tous, c'est le trou de souris par lequel il faudra s'infiltrer pour gagner face à une extrême droite que tout le monde présente comme triomphante", a répondu Olivier Faure.

"Quand il y aura eu cette primaire, que des millions de gens se seront déplacés pour venir dire qui ils voulaient pour incarner cet espoir, alors tous ceux qui se seront mis à l'écart le regretteront", a-t-il martelé.

Le député François Ruffin a reconnu ne pas savoir si le pari de la primaire "sera gagnant", mais "nous faisons ce pari là parce que nous pensons que c'est le seul qui nous donne une chance".

Les unitaires se sont retrouvés lors d'une convention sur l'éducation, première d'une série de thèmes destinés à enrichir le futur projet commun du "Front populaire 2027", comme ils se nomment. D'autres conventions suivront, sur l'industrie et l'emploi, puis les questions internationales.

caz/jmt/jco