"La France est devenue le sixième marché aérien d'Europe" : le lobby aérien demande une baisse des taxes pour relancer le trafic français information fournie par Boursorama avec Media Services 14/05/2025 à 11:42
"Sur les 27 États de l'Union européenne, vous en avez 20 qui ne font aucune imposition sur leur secteur aérien", a assuré le représentant du secteur.
Le trafic aérien français va baisser, à contre-courant des autres pays, plombé notamment par les taxes qui amputent la compétitivité hexagonale, a déploré mercredi 14 mai Pascal de Izaguirre, président de la Fédération nationale de l'aviation et de ses métiers.
"À l'été 2025, la France va connaître une évolution à la baisse de sa capacité, alors que tous les autres marchés sont en forte augmentation. La France est devenue le sixième marché aérien d'Europe, derrière la Turquie et l'Italie", a-t-il souligné sur Radio Classique .
Toutefois, la baisse des prix du pétrole depuis le début de l'année est "un éléments très favorable" pour les compagnies aériennes qui la répercutent dans le prix des billets, a-t-il par ailleurs estimé. Pour les compagnies françaises qui subissent "une augmentation des taxes de façon très importante", la baisse du pétrole "permet d'absorber partiellement l'augmentation des taxes", a précisé Pascal de Izaguirre, également patron de la compagnie Corsair.
Des billets bientôt moins chers ?
Ces taxes rendent la France peu compétitive sur le marché international, a-t-il déploré. Le budget français pour 2025 comprend une augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d'avion (TSBA), passée à 7,4 euros contre 2,63 euros auparavant pour les vols intérieurs ou vers l'Europe.
"Sur les 27 États de l'Union européenne, vous en avez 20 qui ne font aucune imposition sur leur secteur aérien . La Suède est revenue sur son imposition et la coalition allemande, qui vient d'arriver au pouvoir, a décidé de revenir sur toutes ces taxations", a conclu le dirigeant.
Pascal Izaguirre a par ailleurs souligné que la désaffection des touristes français pour les États-Unis ainsi que la baisse du prix du pétrole pourraient faire diminuer les prix des billets d'avion.
"Le trafic vers les États-Unis est déjà marqué par une désaffection des touristes français. C'est très clair (...). Néanmoins, le trafic des Américains vers la France reste tout à fait dynamique. À ce stade, les compagnies aériennes préfèrent faire des promotions pour soutenir la demande ", a-t-il déclaré. Il est cependant "trop tôt" pour dire comment se passera la saison été 2025, les prévisions étant "soit stables, soit en légère augmentation par rapport à l'été 2024", a-t-il nuancé.