La FFF veut révolutionner l'organisation du football professionnel français
information fournie par Reuters 12/05/2025 à 19:00

Le logo de la Fédération française de football (FFF)

par Vincent Daheron

Le président de la Fédération française de football (FFF) a annoncé lundi un plan pour réformer en profondeur le football professionnel français avec, en mesure phare, la suppression de la Ligue de football professionnel (LFP) au profit d'une société dans laquelle les clubs seraient actionnaires.

"Les clubs seraient actionnaires, avec (le fonds d'investissement) CVC, de cette future société et la Fédération serait elle-même présente au capital de cette société", a déclaré Philippe Diallo lors d'une conférence de presse.

"Une sorte de Premier League (le championnat anglais) à la française parce que c'est bien une société de clubs avec des mandataires sociaux rémunérés pour diriger", a-t-il ajouté.

Ce projet est issu de la réflexion des trois groupes de travail lancés début mars par la FFF alors que le football français est "dans l'urgence", selon Philippe Diallo.

"C'est un projet novateur mais de rupture avec l'organisation actuelle du football professionnel", a ajouté le président de la FFF. "Ce projet collectif vise à permettre de poser un cadre qui soit celui du rebond de nos clubs professionnels, dans un cadre complètement rénové que l'on veut plus efficient, plus transparent et dans lequel la Fédération aura un rôle nouveau."

Philippe Diallo ambitionne de simplifier le modèle actuel. "Dans le projet que nous proposons, il n'y a plus que la Fédération et une société de clubs", a-t-il dit alors que le système actuel est articulé autour de la LFP, de sa société commerciale LFP Media et de la FFF.

"En créant la société commerciale LFP Media, la Ligue de football professionnel s'est en partie vidée de sa substance, devenant presque une coquille vide au profit de LFP Media", a relevé Philippe Diallo. "La conséquence matérielle est effectivement que l'acteur qui était devenu évanescent, disparaisse."

La future société de clubs serait chargée de la valorisation des championnats et de l'organisation matérielle des championnats.

De son côté, la FFF disposerait d'un droit de veto. "On ne pourrait pas changer le format de la compétition (...) sans que la Fédération ne puisse donner son accord", a expliqué Philippe Diallo.

Cette réforme majeure "nécessitera des adaptations législatives", a ajouté le président de la FFF.

Une proposition de loi relative à l'organisation du sport professionnel français sera examinée le 10 juin au Sénat.

(Reportage de Vincent Daheron)