La Cour d'appel de Paris valide la réduction de dette d'Altice France
information fournie par Boursorama avec AFP 05/12/2025 à 18:02

( AFP / ERIC PIERMONT )

La Cour d'appel de Paris a donné raison vendredi à la direction d'Altice France, maison mère de SFR, au sujet de son opération de réduction de dette, à laquelle s'opposaient le CSE et deux syndicats.

Dans une décision rendue vendredi et consultée par l'AFP, la Cour d'appel de Paris a confirmé la décision de première instance.

Mis en œuvre début octobre, le plan de sauvegarde accélérée du groupe avait obtenu début août l'accord du tribunal des activités économiques de Paris.

Résultat d'un accord passé avec les créanciers, il a permis au groupe de diminuer sa dette de plus de 8 milliards d'euros. En contrepartie les créanciers de la dette se sont vus accorder 45% des parts d'Altice France.

Mais le plan était contesté par le Comité social et économique (CSE) de l'entreprise, et par deux syndicats, l'Unsa et la CFDT.

"Nous prenons acte de cette décision, que nous regrettons", a réagi vendredi auprès de l'AFP Abdelkader Choukrane, élu au CSE et secrétaire général Unsa.

"Nous sommes abattus, mais nous savons que le plus dur reste à venir (...) parce que le projet, quoi qu'en dise la justice, c'est bien de liquider SFR", a commenté de son côté Olivier Lelong, délégué syndical central CFDT.

Sollicitée par l'AFP, Altice France n'a pas fait de commentaire sur la décision.

Les représentants des salariés avaient formé un recours contre la validation en première instance du plan, lui reprochant notamment de faire peser sur les filiales du groupe, notamment SFR, la dette contractée par la société mère.

Ils dénonçaient également un "projet de démantèlement" et expriment des craintes vis-à-vis de l'emploi en cas de vente de SFR, qui compte 8.000 employés.

"L'Unsa continuera à se battre pour l'avenir des salariés (...), surtout dans la perspective d'une concentration à venir du marché des télécoms", a martelé Abdelkader Choukrane, de l'Unsa.

L'opérateur a fait l'objet mi-octobre d'une offre de rachat de ses principaux actifs de la part de ses trois concurrents sur le marché français, Bouygues Telecom, Free et Orange, pour 17 milliards d'euros.

L'offre avait été rejetée dès le lendemain par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs.